Elle affronte la tempête Fiona aux Îles-de-la-Madeleine

le mardi 27 septembre 2022

L’ancienne directrice de La Rencontre Châteauguoise, Vicky Gaudet, habite dans la région d’Étang-du-Nord, aux Îles-de-la-Madeleine, depuis maintenant trois ans. Elle se dit ébranlée par l’impact de l’ouragan Fiona sur sa communauté.

«C’est sû qu’un milieu comme les Îles-de-la-Madeleine, avec des gens qui se connaissent tous, ceux qui sont les plus durement touchés, ça vient quand même affecter les voisins, la famille, exprime-t-elle. Je pense qu’on n’est pas sortis du bois encore pour se relever de cette tempête-là.»

Mme Gaudet se considère plus chanceuse que d’autres. Sa maison, située dans un secteur boisé, a été plus protégée des vagues que celles sur le bord de la mer. Sa toiture a été endommagée et quelques arbres déracinés. Elle avait assez de nourriture et d’eau potable pour passer la fin de semaine sans courant, mais finalement, elle a manqué d’électricité pendant trois à quatre heures seulement, indique-t-elle.

«Je m’attendais à ce que ça brasse, mais quand ça s’est mis à couler partout du plafond, j’avoue que j’ai été vraiment surprise.»

Selon ses impressions, et de ceux qui l’entourent, les tempêtes sont de plus en plus fortes et récurrentes dans la région, confie-t-elle.

Celle qui a été porte-parole pour les personnes en situation de vulnérabilité pendant quatre ans dans le cadre de son travail à Châteauguay souligne que ce sont souvent les personnes les plus vulnérables qui sont les plus affectées par les dégâts.

«Quand on voit, par exemple, deux maisons côte à côte sur une berge. Une, dont une famille qui est mieux nantie, elle est capable de faire un enrochement, ce qui peut coûter plusieurs milliers de dollars. L’autre à côté, ils n’ont pas eu les moyens. Bien, l’enrochement du voisin va avoir un impact. Les vagues vont dévier sur la partie la plus faible de la côte, donc c’est la famille la moins riche qui va être le plus durement touchée.»

Ce sont également les gens à plus faibles revenus qui ont des assurances plus limitées, ajoute-t-elle.