Une artiste de La Prairie victime de plagiat

le vendredi 31 mars 2017

Mélissa Perron, qui crée des œuvres sur de la porcelaine sous le nom de Rizada, a eu une bien mauvaise surprise en mars, lorsqu’elle a appris qu’une autre personne avait copié certaines de ses créations.

C’est une cliente qui l’a avisée avoir vu des pièces similaires aux siennes dans un salon d’artisans. La résidente de La Prairie a constaté les faits en allant sur la page Facebook de l’artiste, dont elle préfère taire le nom.

Mme Perron a téléphoné à cette personne pour l’informer et la sensibiliser au fait qu’elle gagne sa vie avec ses créations. Après son appel, la personne a enlevé toutes photos des créations qui ressemblaient à celle de Rizada, indique-t-elle.

«Si tu fais ma pièce et que tu fais de l’argent avec, ça ne fonctionne pas. C’est mon travail», soutient-elle.

Une des pièces plagiée par cette personne est très populaire dans la boutique de Ricardo, indique la créatrice. On voit sur l’assiette des cabanes d’oiseaux ornées de cœurs, des oiseaux, des fleurs dans deux coins ainsi que la phrase «Le cœur d’une maman est un jardin rempli de fleurs». La version «copiée», comprend une faute d’orthographe. «Je suis amoureuse de la langue française. Je construis des phrases qui vont avec les illustrations. Les mots vont avec les images, comme pour un livre. On n’aurait jamais l’idée de copier un livre au complet», mentionne Mme Perron. Des tasses «fabuleuse éducatrice» de Rizada ont aussi été recréées par la même personne. «Il n’y a pas beaucoup de monde qui dit ça», dit-elle.

Peu de recours

Ce n’est pas la première fois que Rizada subit du plagiat. Chaque fois, c’est une cliente qui l’a informée. Elle a contacté la personne qui a cessé de reproduire ses créations. Mme Perron ajoute qu’une personne qui copie les œuvres des autres perdra son nom et sa crédibilité auprès du public. «Les clients sont très solidaires», souligne-t-elle. L’illustratrice a également déjà communiqué avec des boutiques pour leur mentionner que des pièces vendues étaient des reproductions de ses œuvres. «Je leur dis que ça ne leur fait pas un bon nom si les clients affirment qu’ils vendent des copies», explique Mme Perron.

L’artiste affirme qu’il y a peu de recours au Québec pour protéger les droits d’auteurs. Elle est quand même prête à aller jusqu’au bout si une personne vend à grande échelle des copies de ses œuvres.

«En premier, j’enverrais une mise en demeure. Ensuite, il faut embarquer dans quelque chose de gros avec des poursuites et prendre les services d’un avocat», mentionne-t-elle.

Rizada produit des commandes personnalisées, en plus de pièces classiques qui sont disponibles dans certains points de vente.