Une auteure de La Prairie signe une saga historique

le mercredi 12 octobre 2022

Avide lectrice de romans historiques, Isabelle Hébert s’est lancée dans la rédaction d’une saga titrée Destins comprenant deux livres, respectivement parus en avril et en septembre. En plus d’être un retour aux sources pour l’ancienne enseignante de français, celle-ci a en quelque sorte libéré des mots qui l’habitaient depuis longtemps. 

Les romans signés par la Laprairienne, Les porteuses de secrets et Invisible parmi nous, ont en partie été inspirés par ses lectures d’autres auteurs bien connus dans le genre littéraire. 

«J’ai particulièrement accroché à l’univers rural de Michel David, je pense qu’on le sent un peu. Puis, j’ai beaucoup aimé ce qui caractérisait les personnages de Louise Tremblay d’Essiambre», partage-t-elle. 

Le thème mère-fille a particulièrement trouvé écho chez Mme Hébert. En découvrant un personnage qui donnait naissance à un enfant illégitime avant de retourner chez elle, causant une commotion elle s’est demandée ce qui serait arrivé si cette jeune femme n’avait pas été reprise par sa famille. C’est à partir de cette interrogation que l’auteure a tricoté l’histoire d’Agathe Senécal, qui accouche clandestinement d’un enfant qu’elle doit donner en adoption au début des années 1900. 

Une autre époque 

Comme elle connaît bien les romans historiques, Mme Hébert n’a pas eu trop de difficulté en ce qui a trait au vocabulaire. Celle-ci s’avoue être une grande passionnée de la dernière décennie. 

«Il m’arrive de faire appel à la Société d’histoire de La Prairie-de-la-Magdeleine, mais je comprends bien la mentalité de l’époque, que je trouve beaucoup plus simple d’ailleurs, malgré les difficultés du temps», confie-t-elle. 

L’auteure a aussi l’habitude de visiter les endroits comme le Village québécois d’antan à Drummondville, ou encore les expositions d’époque. Elle y pose beaucoup de questions sur les objets qu’elle y trouve, par exemple. Ultimement, l’équipe de sa maison d’édition Hurtubise lui est d’une grande aide sur cet aspect, souligne-t-elle. 

«Quand on court à droite et à gauche et qu’on lit un roman d’époque, ça nous ramène à la base. C’est réconfortant.»  

-Isabelle Hébert

Massothérapie et écriture

Mme Hébert, âgée de la fin cinquantaine, a étudié en littérature et a enseigné le français, mais est maintenant massothérapeute à temps plein. Elle souhaite continuer à occuper ce métier qui lui sert dans l’écriture. 

Sans que ses personnages soient inspirés de gens qu’elle connaît, Mme Hébert indique qu’elle a créé des personnalités facilement reconnaissables pour les lecteurs. Elle estime que grâce à son emploi, elle côtoie beaucoup d’individus qu’elle dit cerner facilement. 

«Au final, mes personnages ont tous le même but, soit celui de prendre soin de leur famille. C’est leur manière de le faire qui diffère et c’est ce qui est intéressant dans leur élaboration et celle des dialogues», détaille-t-elle. 

Deuxième tome

L’auteure, heureuse de l’accueil du public pour ses deux premiers romans, avoue avoir une préférence pour le deuxième tome et observe que c’est également le cas des lecteurs. 

«J’avais déjà commencé à mettre le doigt sur ce qui était possible comme choix pour une femme à cette époque-là dans le premier. Il n’y avait pas grand-chose, à moins de devenir veuve. J’ai donc exploré l’histoire d’une femme forte [la mère d’Agathe Senécal] qui doit composer avec cette réalité et c’était du pur bonheur», explique-t-elle. 

Mme Hébert en est déjà à écrire une nouvelle série qui ne porte aucun titre pour le moment, dans laquelle on retrouvera des personnages importants présents dans Destins.