Une Candiacoise marche pour sensibiliser la population à la maladie de Crohn

le vendredi 18 mars 2022

Bien qu’elle touche un Canadien sur 140, la maladie de Crohn n’est pas connue du public, notamment en raison des symptômes gênants que les personnes qui en sont atteintes évitent de partager. Sophie Langevin-Belzile et d’autres Candiacois organisent une marche de 5 km au profit de la Fondation Crohn et Colite Canada, afin de sensibiliser la population à ce fléau.

Impliquée depuis plusieurs années auprès de la fondation, Sophie Langevin-Belzile prendra part à cet événement qui se tiendra au Fort-Chambly, le 5 juin. Celle qui souffre de la maladie de Crohn croit qu’il est important que les personnes comme elle aient le courage d’en parler.

«Il faut se battre contre nous-même pour être ouvert sur ces sujets-là, explique-t-elle. Ça apporte un secret à la maladie.»

La jeune femme de 22 ans a reçu son diagnostic lorsqu’elle a terminé son secondaire à l’été 2016. Elle a rencontré un gastro-entérologue afin de faire une colonoscopie.

«J’ai commencé à comprendre que quelque chose n’allait pas bien lorsque je me mettais à avoir mal au ventre, à avoir les selles molles et à devoir me rendre souvent aux toilettes», raconte la Candiacoise.

Fraîchement diplômée, la jeune femme a dû faire face à de nouveaux défis à son arrivée à l’École nationale d’aérotechnique (ÉNA). Néanmoins, elle a su tirer profit du soutien offert par son école afin de s’adapter à son nouveau mode de vie.

«J’ai parlé de ma maladie au Centre de services adaptés de l’école pour recevoir de l’aide centrée sur mes besoins, indique celle qui étudie dans le but d’être mécanicienne d’avion. Ils ont été très compréhensifs.»

Habitudes de vie

Pour l’instant, elle n’a pas trouvé la cause principale expliquant l’apparition de sa maladie.

«Certains disent que c’est héréditaire, d’autres disent que c’est lié au stress», fait savoir celle qui doit subir des traitements toutes les quatre semaines.

Elle a dû modifier certaines habitudes de vie, notamment son alimentation, pour être en mesure de réduire les effets néfastes sur sa santé.

«C’était important que je le fasse, puisque j’avais un cas sévère et je me suis retrouvée à l’hôpital, se désole-t-elle. J’ai dû suivre une diète sans résidu, qui constituait à manger beaucoup de pâtes et de la viande.»

Ce changement d’alimentation n’a pas été facile, car elle a dû faire beaucoup d’essais et erreurs pour voir comment son corps allait réagir.

«Avec une intolérance au lactose en plus, aller au restaurant était plus compliqué pour moi, soutient-elle. Par contre, avec les années, je me suis adaptée.»

«Il ne faut pas commencer à penser à 1 001 affaires ou prétendre que ça ne va jamais aller mieux, ajoute-t-elle, en conseil aux personnes atteintes de la maladie.  Il faut prendre le temps de relaxer, car le stress n’aide pas.»

«Ce qui m’a aidée , c’est de prendre ça un jour à la fois. Les journées où ça va moins bien, je prends du temps pour moi-même.»

-Sophie Langevin-Belzile

Marche Gutsy

La Marche Gutsy de la Fondation Crohn et Colite Canada est ouverte à tous et se déroulera le 5 juin au Fort-Chambly, à 10h. Les intéressés peuvent participer individuellement ou inscrire leur équipe au site Web www.gutsyenmarche.ca. Ceux qui ne peuvent pas se présenter peuvent également donner de l’argent via la plateforme en ligne.

Les dons serviront à financer les programmes de recherche afin de trouver des traitements curatifs contre la maladie. Sophie Langevin-Belzile indique que la fondation a récolté 2,3 M$ en 2021 et que ces dons ont permis d’investir dans huit nouveaux projets de recherche.