Une Candiacoise sauve des chats errants depuis 10 ans

le jeudi 31 mars 2022

En 2012, des chatons errants qui se baladaient à Candiac ont attiré l’attention de Diane Frédérick. Elle les a trappés, fait soigner, vacciner et stériliser chez S.O.S Minou et Pitou, où ils ont été pris en charge pour l’adoption. Ces félins ont été les premiers de 450 sauvés par Mme Frédérick au fil des ans.

En ce début de printemps, celle-ci fait appel à la population pour contribuer à sa mission sous forme de dons monétaires ou en biens. Il s’agit, selon ses observations, du début de la période d’abandons de ces animaux à l’extérieur. 

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L’un des chats rescapés par Mme Frédérick. (Photo gracieuseté)

Après son premier sauvetage, Mme Frédérick a entrepris d’amasser des fonds pour couvrir les frais engendrés par les soins nécessaires avant l’adoption des chats errants. Elle fait aujourd’hui équipe avec deux autres personnes, Manon Lizée et Guy Lajoie, à l’origine du groupe Facebook Nos chats de Picardie créé il y a deux ans, en référence à la rue où ils œuvrent principalement.

À ce jour, celle qui tient un livre de tous les chats rescapés et des dons amassés chiffre ces derniers à près de 29 000$.

«J’ai commencé à recueillir des objets pour des ventes-débarras annuelles. Nous avions aussi besoin de familles d’accueil pour socialiser les chats», explique-t-elle en notant que les frais pour stériliser un félin peuvent aller jusqu’à 300$. 

Avec la pandémie, la femme de 60 ans a entrepris de vendre les dons matériels sur la plateforme Marketplace de Facebook.

Bien qu’elle soit fière de tout ce qu’elle a accompli, elle s’avoue triste de faire le bilan. 

«Ce qui est difficile et décourageant, c’est que ce n’est jamais terminé. Il faut toujours recommencer, surtout dans le cas de colonies. Heureusement, il y a de plus en plus de personnes qui font comme moi», se console-t-elle.

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«Comme ça prend un village pour élever un enfant, ça prend toute une communauté pour sauver un chat errant.» 
-Diane Frédérick

Messages 

L’amoureuse des félins souhaite lancer un message aux gens, soit celui de ne pas abandonner les chats à l’extérieur, mais plutôt de les confier aux soins de refuges, comme la SPCA. 

«C’est certains qu’ils se remplissent et qu’il manque de place, mais il y a beaucoup de rescues, des organismes ou des gens qui peuvent s’en occuper à partir de ces endroits», fait-elle savoir. 

Son groupe travaille fort afin de trouver des familles d’accueil avant de les emmener à S.O.S Minou et Pitou, aujourd’hui sous la bannière Pattes et Griffes, pour donner une chance aux animaux d’être adoptés plus rapidement.

Récemment, par exemple, il en a trouvé une pour accueillir une chatte en gestation, afin qu’elle accouche. La Candiacoise fait remarquer que le processus entre le trappage et l’adoption peut prendre jusqu’à un an.

«Plusieurs croient qu’en laissant les chats dehors, ils vont s’adapter et bien vivre, mais ce n’est pas le cas. C’est très émotif de faire ce que je fais, parce qu’on voit comment c’est difficile pour eux quand ils ont vécu dehors sauvagement et qu’on les rentre à l’intérieur», partage Mme Frédérick.

À son avis, il faut également que les propriétaires de chats les fassent stériliser automatiquement. Elle se réjouit néanmoins que les médailles soient maintenant obligatoires, un règlement municipal qui fait partie de la solution à son avis.  

Ceux qui souhaitent faire un don à Mme Frédérick peuvent la contacter par courriel au diane.frederick@videotron.ca.

Sauvetage marquant 

Diane Frédérick se souvient d’un sauvetage marquant, survenu en 2017. 

«Manon Lizée et moi avons trappé une mère et ses trois chatons d’environ trois mois en décembre alors qu’il faisait extrêmement froid dans les -40 degrés Celsius! Nous étions dans une voiture cachée à attendre que les chats entrent un à la fois dans notre cage trappe. On ne peut pas les laisser sans surveillance. Il fallait tout de suite récupérer le chat aussitôt qu’il était trappé. Mais le dernier chaton n’a jamais voulu rentrer dans cette sorte de cage. Il a fallu le trapper avec un autre type de cage et ça lui a pris du temps pour rentrer. Pendant ce temps, on devait rester cachées dans la voiture. En tout, nous avons mis 15 heures pour ce trappage!»