Entourée de sa famille, Rose-Ange Voghel a célébré son 100e anniversaire dans la salle à manger décorée pour l’occasion au CHSLD La Prairie, le 4 août.
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Ballons, fleurs, table décorée et photos d’archives rendaient la salle festive. La fêtée est la sixième d’une famille de 17 enfants. Elle a un fils, deux petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.
Plusieurs dignitaires avaient fait parvenir leurs vœux à Mme Voghel, dont les premiers ministres du Québec et du Canada, François Legault et Justin Trudeau. Des cadres avec les souhaits étaient affichés dans la salle.
«Ce n’est pas donné à tout le monde de vivre un siècle entier. Vous êtes un témoin privilégié des époques au cours desquelles s’est bâti le Québec moderne. Je souhaite que vos plus précieux souvenirs soient partagés avec les plus jeunes de votre entourage», lui a notamment écrit M. Legault.
Le maire de La Prairie Donat Serres ainsi que le député provincial de La Prairie Christian Dubé ont également envoyé leurs mots d’anniversaire.
Une vie remplie
Le fils unique de Mme Voghel, Gilles Émond, qui fête ses 76 ans le 6 août, témoigne de la vie bien remplie de sa mère «dévouée».
«Elle est devenue veuve à 36 ans, quand mon père est décédé, et elle a commencé à travailler en faisant des ménages puisqu’elle avait peu d’éducation. Elle a ensuite occupé des emplois en restauration et dans un commerce de détail. Elle a fait ça pour moi, pour subvenir à mes besoins», souligne-t-il en ajoutant que c’est une personne très généreuse.
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Mme Voghel vit aujourd’hui avec un cancer, des problèmes d’audition et cognitifs, et compte plusieurs opérations. Elle était tout de même tout sourire lors des célébrations, après avoir été coiffée et maquillée.
M. Émond se dit inspiré par cette femme «qui n’a rien eu d’acquis». Grâce à ses épargnes, elle a pu investir en immobilier et garantir un avenir à sa famille, notamment. Son secret de longévité, elle le doit à sa positivité, estime son fils.
«C’est une personne qui ne s’en fait pas trop avec la vie. Malgré plusieurs épreuves, elle a toujours eu une attitude positive», dit-il.
«Grand-maman gâteau»
L’une des petites-filles de Mme Voghel, Isabelle Émond, n’a que de bons souvenirs avec sa grand-mère, de qui elle a toujours été et est encore proche. Elle demeure d’ailleurs tout près du CHSLD La Prairie.
«J’ai eu la chance de grandir dans le même triplex qu’elle à Montréal. Je la voyais tous les jours. C’était comme ma deuxième maman. Elle nous faisait des vêtements de Barbie, cuisinait pour nous et nous permettait plus que nos parents quand elle nous gardait», blague-t-elle.
Quand Mme Voghel est revenue à La Prairie à l’âge de 80 ans, Mme Émond y demeurait également. Ses enfants se faisaient ainsi garder par leur arrière-grand-mère.
Le fait qu’elle souffle 100 bougies cette année ne la surprend pas.
«C’est une femme qui est vraiment entêtée. C’est une journée émouvante, partage-t-elle. On l’aime beaucoup. On n’est pas prêts à la perdre et on veut juste qu’elle soit heureuse.»
