Une commissaire scolaire raconte sa passion pour l’éducation

le mardi 19 janvier 2016

Il y a une vingtaine d’années, Margot Pagé s’est rendue au musée consacré à Marguerite Bourgeoys à Montréal. Elle ne se doutait pas que sa visite allait marquer le début de son implication dans le milieu de l’éducation en tant que commissaire scolaire à la Commission scolaire des Grandes-Seigneuries (CSDGS).

«C’est un endroit magnifique. On découvrait à quel point l’éducation était importante pour les premiers colons. Ce fut l’élément déclencheur», souligne la représentante de la circonscription no 9 à Candiac.

Si elle ne savait pas de quelle manière elle voulait s’impliquer en matière d’éducation, la réponse lui viendra de sa fille Anne.

«On l’avait approchée afin qu’elle se présente aux élections scolaires. Elle connaissait bien le milieu, puisqu’elle était professeure à l’Université Concordia. Cependant, elle a refusé faute de temps. Je me suis dit que je pourrais m’essayer», poursuit Mme Pagé qui a été élue en 2000. Depuis, ses mandats se sont renouvelés sans interruption.

Fierté

Visiblement en forme, Margot Pagé ne fait pas ses 80 ans. Débordante d’énergie – elle continue de jouer au tennis –, elle se consacre quotidiennement à son travail de commissaire. Elle adore résoudre les problèmes particuliers des parents, répondre à sa correspondance ou assister avec assiduité aux conseils d’établissements de «ses» quatre écoles (Jean-Leman, Saint-Marc, Plein-Soleil et Fernand-Seguin) comme elle se plaît à dire. À cela s’ajoutent les réunions des commissaires et autres.

Son intérêt pour le domaine scolaire ne s’est jamais estompé au fil des temps.

«Si vous saviez toutes les lettres de remerciements que j’ai reçues. Je les garde précieusement. À 99,9%, j’ai toujours réussi à satisfaire les parents», rappelle Margot Pagé.  

C’est avec une fierté non dissimulée qu’elle montre les deux plaques honorifiques qu’elle a reçues de la CSDGS. Celle-ci a souligné son travail et engagement professionnel en 2004-2005. En 2010, le comité d’action local pour la nouvelle école de Candiac (Plein-Soleil) de la CSDGS a de nouveau salué le travail de la commissaire.   

«Je suis heureuse d’avoir pu contribuer à l’agrandissement de l’école Jean-Leman et à la venue de l’école Plein-Soleil. J’ai aussi, avec le comité culturel, créé une collection d’œuvres d’art réalisées par les élèves qu’on retrouve au siège social de la CSDGS», mentionne Mme Pagé.

Changement

À l’heure où le ministère de l’Éducation a sonné le glas sur les conseils des commissaires pour faire une plus grande place aux écoles et parents, Margot Pagé voit l’avenir avec optimisme.

«Je place mon espoir dans la sagesse dans notre ministre de l’Éducation. Il n’est pas seul à prendre cette décision. Il est entouré de sages. Je suis qui, moi, pour lui dire quoi faire? Ce sont des gens qui ont un aperçu plus vaste que moi. Je ne crois pas qu’il fera table rase de l’expertise des commissaires», soutient la Candiacoise.

Elle ajoute que le monde de l’éducation se doit d’être en constant mouvement.

«Il doit être un pas à l’avance sur l’évolution», souligne-t-elle en ajoutant que tout changement est nécessaire même s’il peut faire peur.

Et ce changement, Mme Pagé le vit actuellement, puisqu’elle a accepté, après avoir soumis sa candidature, de siéger depuis l’automne au conseil d’administration du cégep Édouard-Montpetit à Longueuil.

«C’est une continuité du travail que je fais. J’ai 80 ans. Aussi longtemps que je suis active et que je peux bouger, je vais donner mon meilleur. Et si je ne suis plus commissaire, j’aimerais être toujours présente auprès des jeunes élèves. Je pourrais représenter la Ville de Candiac dans un conseil d’établissement», lance-t-elle le sourire aux lèvres.