L’entreprise de formation Complexe X à Saint-Constant et le recruteur international ISA Immigration à Brossard collaborent désormais pour faciliter l’intégration des travailleurs étrangers dans les milieux de travail de la Montérégie.
Les deux entreprises ont fait l’annonce de leur partenariat le 24 janvier par voie de communiqué. Invitée à commenter l’entente, la directrice générale de Complexe X, Julie Dupuis, espère que cela incitera les compagnies locales à engager de la main-d’œuvre étrangère pour pallier la pénurie actuelle.
«C’est une bonne nouvelle pour nos entreprises locales et pour celles qui souffriraient des conséquences de la pandémie», se réjouit-elle.
Pour sa part, ISA Immigration constate que les entreprises qui font appel au recrutement international «croient à tort que le travailleur étranger sera opérationnel au premier jour d’emploi une fois arrivé au Québec».
La filiale d’ISATIS s’occupe d’accompagner la main-d’œuvre internationale son processus d’immigration au Québec et les dirige par la suite vers Complexe X pour que cette dernière se charge de son intégration.
«C’est d’offrir à l’employeur un employé ‘’clés en main’’, explique Christine Lagacé, actionnaire principale et V-P Affaires publiques et corporatives chez ISATIS. C’est une sécurité de savoir qu’une équipe de professionnels suit son intégration afin qu’elle soit réussie.»
Quant à l’entreprise située à Saint-Constant, elle est reconnue par l’organisme linguistique France-Éducation International, qui contrôle du point de vue interne l’octroi de certificat de francisation.
«Nous sommes accrédités par cette organisation pour donner des tests de passation du français pour faire la qualification de la langue aux nouveaux arrivants», explique Mme Dupuis.
Elle indique que cette épreuve est importante pour les travailleurs qui voudraient obtenir une résidence permanente.
Il ne s’agit pas de dépenser de l’argent seulement pour qu’ils viennent ici. Il faut bien les intégrer.
-Julie Dupuis, directrice générale de Complexe X
Ces travailleurs qui viennent en grande partie des pays francophones se joignent aux compagnies qui œuvrent dans l’industrie des télécommunications, de l’hôtellerie, de la restauration, du service à la clientèle et du secteur manufacturier.
«Nous avons travaillé avec une cinquantaine d’entreprises en Montérégie au niveau de la francisation et l’intégration des travailleurs, explique-t-elle. Nous avons notamment fait affaire avec Robert Thibert à Châteauguay et Kéfor Structures ltée à Saint-Isidore.»
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De gauche à droite : Marie-Eve Roy, spécialiste en relations clients; Katie St-Jean, coordonnatrice des communautés; Annie Dupuis, directrice de la pédagogie / francisation; Julie Dupuis, directrice générale; Élina Timsit, coach en francisation; Marie-Eve Brochu, coach en francisation; Kim St-Georges, coaching en francisation / évaluatrice TCF; Jean-Pierre Bombardier, représentant (Photo: gracieuseté)
Pandémie
Même si la pandémie a mis des bâtons dans les roues des opérations de l’organisme en termes d’enseignement, Complexe X s’est adapté aux enjeux.
«Afin de transformer cet inconvénient en opportunité, nous avons envoyé un portable tout programmé à nos étudiants et nous leur avons montré comment ça fonctionne», souligne Mme Dupuis.
D’ailleurs, elle n’a pas noté de baisse d’efficacité d’apprentissage des étudiants même si les cours ne se donnaient plus en présentiel.
«Le mode virtuel a beaucoup aidé, estime-t-elle. Nous avons vraiment bien connecté avec nos gens et nous avons fait beaucoup d’interactions avec eux pour les stimuler.»
Elle mentionne également que certains employeurs qui n’étaient pas prêts à engager des travailleurs étrangers ont changé leur fusil d’épaule lorsque la pandémie est arrivée et que la pénurie de main-d’œuvre s’est manifestée.
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