Une famille de Sainte-Catherine ramasse des masques jetables

le vendredi 12 novembre 2021

Gabrielle Gonthier et ses trois enfants ont amassé plus de 600 masques qui trainaient au sol dans leur quartier à Sainte-Catherine, en l’espace de quelques semaines.

Tout a commencé pour eux en septembre, entre la maison, la garderie et l’école. Chemin faisant, la famille passait près des écoles des Bourlingueurs et des Timoniers. Voyant les nombreux masques jetables qui jonchaient les rues, les enfants ont alors voulu les ramasser à la main, mais leur mère les a stoppés pour des raisons sanitaires.

Mme Gonthier a alors décidé de munir ses enfants de pinces de cuisine et de sacs poubelles transparents pour qu’ils puissent faire une chasse en toute sécurité, et ce, deux fois par jour en semaine.

«Mes deux plus grands, Ariane, 6 ans, et Antoine, 4 ans, comprennent très bien que leur geste est pour le bien de la nature. Pour le dernier, Alexandre, 2 ans, c’est un jeu. Ils nous motivent au quotidien. Nous allons continuer», déclare-t-elle fièrement.

La maman et ses trois enfants n’en font pas une activité en soi, mais le matériel (gants, sacs et pinces) est toujours disponible lors des sorties familiales, dans un compartiment de rangement sur la poussette comme dans le coffre arrière de la voiture.

Ils font la quasi-totalité de la quête dans une petite zone géographique comprenant les deux écoles du quartier, le parc des Timoniers et l’espace vert des Saules.

Le fait qu’on y trouve plusieurs masques chirurgicaux au sol pourrait s’expliquer par le fait que les élèves doivent en porter à l’école. Cependant, Mme Gonthier ne souhaite pas blâmer les jeunes.

«Les écoliers tiennent leur couvre-visage dans la main, et ne font pas attention. Les masques sont très légers et tombent facilement. Le moindre coup de vent et il devient impossible de les rattraper», croit-elle.

La citoyenne ira bientôt jeter les masques dans un des nombreux bacs prévus à cet effet, à l’école de sa fille ou au centre municipal, ses deux principales options à ce jour.

«La récolte est de plus en plus importante. Avec l’hiver et le vent qui va s’intensifier, les masques risquent de se retrouver plus facilement et rapidement dans les parcs et dans les arbres, avec un bien triste spectacle au printemps, au fur et à mesure que la neige va fondre», s’inquiète-t-elle.

Mme Gonthier espère que des familles vont suivre leur exemple.