Mercredi et jeudi dans un vaste mouvement solidaire, près de 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques vont exercer leur droit de grève pendant 48 heures afin de passer un message clair au gouvernement Legault.
Pour la première fois en 25 ans, les professionnelles en soins du CISSS de la Montérégie-Ouest vont débrayer afin de dire à Québec que les offres à la table de négociations sont nettement insuffisantes. « Pour ce gouvernement-là, on est juste des bras et nos patients sont juste des numéros. Nous disons aujourd’hui qu’assez c’est assez, y’a des limites. S.il veut régler la négociation, le gouvernement doit absolument bénéficier son offre salariale en tenant compte de l’inflation et offrir des conditions de travail qui vont attirer et retenir les professionnelles en soins dans le réseau public de la santé », indique Dominic Caisse, président par intérim de la FIQ, un syndicat qui représente 2790 membres dans la région.
Selon les dirigeants du syndicat et ses membres, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement et d’autres journées de grève pourraient être organisées si rien ne bouge à la table de négociation. « Au cœur des priorités des professionnelles en soins se trouve le salaire, mais également la conciliation vie personnelle-travail et la surcharge de travail », plaide-t-on.
Maintenir les soins essentiels
« Le gouvernement fait la sourde oreille à nos demandes depuis un an. La seule façon de lui faire entendre raison, c’est d’augmenter la pression au maximum. Nous sommes déterminées à défendre nos droits et celui de nos patients à recevoir des soins sécuritaires et de qualité », insiste Dominic Caisse.
Les membres de la FIQ rappellent qu’elles exerceront leur droit de grève tout en maintenant les services essentiels à la santé et à la sécurité des patients.
Cette grève s’inscrit dans les même négociations que vivent actuellement les membres du Front commun qui a tenu une première journée de grève lundi et qui ont maintenant en main un mandat de trois journées de grève supplémentaire les 21, 22 et 23 novembre.