Une joueuse de soccer de Candiac s’apprête à vivre son rêve américain

le mardi 22 novembre 2016

En commençant à jouer au soccer, Nadège L’Espérance avait deux rêves: être sélectionnée sur l’équipe nationale et joindre une université américaine. Âgée de 17 ans, la joueuse de Candiac a déjà réalisé ses deux souhaits.

L’adolescente a travaillé avec une agence de recrutement qui a fait parvenir des vidéos de ses performances à des universités américaines. L’Université de Louisville, au Kentucky, à envoyer des recruteurs au Québec pour la voir jouer. Réputée sur le plan sportif, notamment pour ses équipes de football et de basketball, l’université lui a offert une bourse d’études. Nadège ne pouvait pas refuser l’offre.

«Il y a beaucoup de débouchées aux États-Unis pour le soccer. Le niveau de jeu est plus élevé», explique-t-elle.

«J’ai eu la chance de visiter les installations sportives là-bas… C’est fou! lance-t-elle, enthousiaste. Les infrastructures sont supérieures à celles au Canada parce que les universités américaines reçoivent plus d’argent et de dons.»

Elle débutera une première session de cours généraux en janvier, puis s’inscrira dans un programme. Le génie chimique et l’administration en sports l’intéressent.

Nadège L’Espérance sera assurément dans son élément lorsqu’elle entamera ses cours académiques et ses pratiques de soccer. Au cours des dernières années, la joueuse en défense latérale a réussi concilier les études et le sport d’une telle manière qu’elle a reçu une bourse d’excellence académique du Programme de bourses Saputo de la Fondation de l’athlète d’excellence du Québec.

«Le programme sports – élite du Collège Sainte-Anne à Lachine me permettait de manquer des après-midis pour pratiquer le soccer. Les professeurs étaient conciliants avec nous», explique celle qui a maintenu une moyenne académique de 93% en secondaire V.

L’adolescente se rendait en après-midi au Centre de haute performance de soccer, à Laval, pour une heure et demie de pratique, puis bénéficiait d’une heure d’étude et retournait chez elle vers 19h.

«Je n’ai pas eu de vie sociale, mais c’est le choix que j’ai fait et j’en suis contente, assure-t-elle. Mes parents m’ont aussi énormément aidé à atteindre mes objectifs et ils me soutiennent dans tout ce que j’entreprends.»

Coupe du monde en Jordanie

Nadège L’Espérance a commencé à jouer au soccer à l’âge de 5 ans, après avoir vu ses deux sœurs pratiquer aussi ce sport. Elle ne se doutait pas qu’elle serait sélectionnée pour faire partie de l’équipe nationale U-17 à la Coupe du monde féminine de soccer en Jordanie en octobre.

«Les entraîneurs nationaux sont venus nous voir jouer au Centre de haute performance à Laval et nous ont évaluées. Ils m’ont invitée à un camp de sélection», explique celle qui a passé le test haut la main.

«C’était vraiment spécial de jouer en Jordanie. Il n’y avait que des déserts autour des stades de soccer», raconte-t-elle.

Celle qui a agi à titre de capitaine avec les Cougars de Lakeshore durant l’année croit que c’est sa persévérance qui l’a amenée jusque-là.

«Je n’étais pas partante quand j’ai commencé, mais je n’ai jamais manqué une pratique et j’ai travaillé très fort», mentionne-t-elle.