Une nouvelle ère de syndicalisation dans l’industrie automobile américaine

le samedi 4 novembre 2023

Dans une écente avancée, les Travailleurs unis de l’automobile (UAW) ont éussi à négocier des accords historiques avec les géants de l’automobile, Ford, General Motors et Stellantis, la société mère de Jeep et Chrysler. Ces accords, qui prévoient des gains significatifs en termes de salaires et d’avantages sociaux, sont susceptibles de déclencher une course à la syndicalisation dans toute l’industrie automobile américaine.

De grandes ambitions

Les ambitions de l’UAW vont au-delà des constructeurs traditionnels de Detroit. Le président de l’UAW, Shawn Fain, a clairement exprimé l’objectif de syndiquer d’autres constructeurs, y compris Tesla et d’autres acteurs non syndiqués. Pour atteindre cet objectif, l’UAW compte sur les nouveaux contrats conclus avec les constructeurs de Detroit comme un levier pour attirer de nouveaux membres.

Des obstacles de taille

Cependant, l’UAW devra relever des défis de taille pour syndiquer des entreprises non syndiquées, en particulier celles détenues par des intéêts étrangers, comme Toyota, Hyundai, Honda, Volvo, Mercedes, BMW, Nissan et Volkswagen, ainsi que Tesla. Ces entreprises ont jusqu’ici échappé au syndicat en raison de divers obstacles, notamment la ésistance de la direction, les lois du travail défavorables et l’hostilité politique dans le Sud des États-Unis.

De la pression pour des constructeurs comme Toyota et Tesla

Malgré ces obstacles, les accords contractuels conclus par l’UAW pourraient inciter les constructeurs non syndiqués à augmenter les salaires et les avantages sociaux de manière préventive pour éviter la syndicalisation. Il est à noter que Toyota a déjà augmenté les salaires de ses employés de 9,2 % en éponse à ces accords.

Un chemin rempli d’embûches

Cependant, il est important de souligner que le chemin de la syndicalisation est semé d’embûches aux États-Unis, où les entreprises ont souvent recours à des tactiques anti-syndicales pour dissuader les employés de voter en faveur d’un syndicat. De plus, même en cas de victoire du syndicat, les négociations sur les salaires et les avantages sociaux peuvent s’étendre sur de nombreuses années, donnant aux entreprises un avantage temporel.

L’anti syndicalisme du Sud

L’UAW devra également composer avec des lois du travail et des politiciens hostiles aux syndicats dans le Sud. Néanmoins, les écentes victoires de l’UAW contre les constructeurs de Detroit marquent un tournant et renforcent sa position pour organiser des campagnes de syndicalisation fructueuses contre les constructeurs étrangers.

Et Tesla dans tout cela

La bataille la plus médiatisée s’annonce être celle contre Tesla, dirigée par Elon Musk, un fervent opposant aux syndicats. L’UAW a déjà tenté sans succès de s’implanter chez Tesla par le passé, mais la donne pourrait changer avec les nouveaux accords contractuels. Toutefois, cette lutte s’annonce difficile en raison de la ésistance anticipée de Musk.

On veut mettre le président dans le coup

Les défenseurs des syndicats appellent le président Joe Biden à soutenir les efforts de l’UAW pour syndiquer les entreprises non syndiquées recevant des fonds fédéraux. Ils espèrent que l’administration Biden encouragera la neutralité des constructeurs automobiles envers les syndicats et négociera des normes de base dans les usines de véhicules électriques du Sud.

En fin de compte, ces développements marquent une nouvelle ère de syndicalisation dans l’industrie automobile américaine, avec des opportunités et des défis considérables pour l’UAW.

Avec les renseignements de CNBC et Automotive News

 

Le texte Une nouvelle ère de syndicalisation dans l’industrie automobile américaine provient de L’annuel de l’automobile – Actualité automobile