Pénélope Lavallée a bien failli ne pas faire de patinage artistique compétitif. Sa mère, une ancienne patineuse, savait quels efforts ce sport allait exiger de sa fille. La jeune athlète de Saint-Constant a néanmoins poursuivi dans cette voie, allant jusqu’à se qualifier parmi les meilleures de sa catégorie au Québec.
«Le patinage artistique, c’est un monde, affirme d’emblée la représentante du Club de patinage artistique du Roussillon. Ça demande beaucoup. Ma mère savait tout ce que ça impliquait.»
L’adolescente de 16 ans s’est mise au patinage artistique récréatif en solo à l’âge de 6 ans. Elle a fait son entrée sur le circuit compétitif il n’y a que trois ans, ce qui est plutôt rare pour les jeunes patineuses, selon elle.
«La plupart commence à faire des compétitions vers l’âge de 8 ans. La philosophie de Patinage Québec, c’est plus tu commences tôt, plus tu as de chance d’être meilleure.»
La patineuse a dû passer par une période d’adaptation avant de se sentir à sa place.
«Ce n’est pas la même chose de faire une compétition récréative et une compétitive. C’est drôle à dire, mais il y a plus de bitcheries. Tu reçois des regards quand tu marches devant les autres. C’est un peu ça que ma mère voulait que j’évite», fait-elle savoir.
L’adolescente a fait fi de cet aspect lors du processus de sélection pour les qualifications des Championnats canadiens. Après s’être classée dans les 40 premières au Québec en septembre, elle a ensuite terminé parmi les 13 premières qui représenteront la province aux qualifications nationales.
«Je ne m’attendais pas à me qualifier, avoue-t-elle. J’ai participé l’année passée (en 2015) et j’avais beaucoup focusé sur les résultats. Je n’avais pas été capable de patiner aussi bien que je pouvais le faire.»
Se concentrer sur le patin
Pénélope Lavallée présentera ses programmes courts et longs le 30 novembre et le 1er décembre à Pierrefonds. Les 18 premières de la compétition participeront aux Championnats canadiens à Ottawa en janvier 2017.
«Je devrai annuler toutes mes autres activités, dont l’école, puisque ça aura lieu en milieu de semaine, précise l’élève au Collège Charles-Lemoyne. Ça m’arrange que ça se fasse à Pierrefonds cette année, car je ne perds pas d’autres journées pour prendre un vol.»
Celle qui aime patiner sur des trames au piano s’élancera sur une création des compositeurs Élise Velle et de René Dupéré pour son programme court et sur Illumination de Jennifer Thomas pour son programme long.
«Je n’ai pas la meilleure technique et je ne fais pas les grands sauts, mais je reçois des notes positives pour chaque élément», explique-t-elle.
L’adolescente tenait à faire du patinage artistique compétitif, mais ne sait pas encore si son futur professionnel se trouvera sur une patinoire.
«J’aime mieux vivre dans le présent plutôt que de penser à l’avenir», affirme-t-elle.
Elle appliquera cette mentalité à la compétition à Pierrefonds.
«Je veux juste bien patiner et me concentrer sur moi et non sur les résultats. Je veux profiter du moment et prendre mon temps», mentionne-t-elle.
