Une peine de 180 jours de prison après un accident à Sainte-Catherine

le mercredi 2 juin 2021

Une femme de 32 ans a purgé 180 jours de prison et a été condamnée à deux ans de probation en lien avec un accident survenu à Sainte-Catherine en 2019. 

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a révélé cette information au Reflet, après avoir détaillé pourquoi le policier ayant intervenu avait été blanchi.

Tous les détails de l’affaire ne pouvaient être exposés avant la publication du rapport, le 20 mai, puisque le dossier judiciaire de la conductrice en question devait d’abord être fermé. Patricia Johnson, adjointe aux communications au DPCP, confirme maintenant que l’automobiliste a été accusée de conduite avec les capacités affaiblies, conduite dangereuse et entrave à un policier. Elle a reçu sa peine en novembre 2020. 

Faits 

Le 14 octobre 2019, vers 18h15, la conductrice a été interceptée par un policier de la Régie intermunicipale de police Roussillon sur le boulevard Saint-Laurent, puisqu’elle avait omis de s’immobiliser à un arrêt. 

«Alors qu’il demande à la femme ses papiers, cette dernière, sans daigner répondre, pousse l’accélérateur à fond. Un fort bruit de moteur en résulte puisque la transmission est en mode stationnement. Le policier recule d’un pas en enjoignant la femme de cesser la manœuvre», relate le communiqué du DPCP. 

La conductrice a ensuite embrayé le véhicule en accélérant rapidement. Le policier est retourné à son véhicule pour tenter, en vain, de la suivre. À l’intersection des boulevards Saint-Laurent et des Écluses, la femme a omis une nouvelle fois de faire un arrêt obligatoire et a été percutée par un véhicule venant de sa gauche. Elle s’est retrouvée sous la galerie d’un immeuble à logements, le percutant. 

Elle a été blessée à la tête. Les pinces de désincarcération ont été utilisées pour l’extirper de son véhicule. 

 Pas d’accusation contre le policier

Le DPCP, après une enquête du Bureau d’enquête indépendante (BEI), avait conclu que l’agent qui est intervenu «a suivi le véhicule suspect à distance, sans avoir à utiliser une conduite qui aurait pu mettre leur vie ou celle des citoyens en danger. Bien que les gyrophares étaient en fonction, la sirène n’a pas été utilisée, peut-on lire. Il a gardé une vitesse sécuritaire».