Si la tendance se maintient, la rentrée scolaire 2021-2022 se fera à la régulière. Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge en a fait l’annonce ce mercredi matin en compagnie de la ministre déléguée à l’Éducation Isabelle Charest et du directeur national de la santé publique Dr Horacio Arruda, alors que la couverture vaccinale s’accélère chez les 12-17 ans.
Par Michel Hersir
«La situation actuelle nous offre une marge de manœuvre pour aller de l’avant, indique le ministre Roberge. Si on ne relâche pas la vigilance et qu’on se fait vacciner, les élèves pourront retourner à l’école qu’ils connaissent.»
Le plan fera objet d’une révision au mois d’août afin de prendre en compte l’évolution de la situation pendant l’été.
Un plan en trois axes
Le plan en trois axes suggère que la rentrée à l’automne se fera sans masque, sans classe-bulle et avec le retour des activités parascolaires. Selon le Ministre, ce plan demeure conditionnel à la poursuite des efforts pour limiter la propagation du virus, alors que le gouvernement prévoit qu’à l’automne, 75% de la population sera vaccinée.
Le premier axe du plan vise d’ailleurs le retour à la vie scolaire normale, autant pour le déroulement des cours en classe que pour les activités parallèles comme les activités parascolaires, la récréation ou les services de garde.
«Ça me soulage de pouvoir annoncer le retour des activités parascolaires, indique par ailleurs la ministre déléguée à l’Éducation Isabelle Charest. C’est souvent l’essence de la vie scolaire de nos élèves, en plus d’avoir un impact sur la réussite éducative.»
La deuxième phase, ou «l’axe de vigilance» selon le ministre Roberge, consiste entre autres à donner un grand coup, cet été, dans les procédures de nettoyage et d’amélioration de la qualité de l’air dans les classes. Des travaux d’entretien devraient être entrepris dans les classes pour régler les problèmes reliés à la ventilation.
Il est également prévu de maintenir certaines mesures d’hygiène, tel le lavage fréquent des mains pour les élèves.
Le dernier axe constitue les protocoles d’urgence qui seront mis en place, avec un possible retour aux mesures sanitaires, si la situation se dégrade. Selon M. Roberge, il ne s’agit pas d’un plan global, mais bien de mesures d’urgence, qui pourraient être appliquées de façon temporaire et ciblée, au besoin.
Le Ministre précise que pour le moment, environ 45% de la population des 12 à 17 ans s’est faite vacciner ou a pris son rendez-vous. Il lance du même coup un appel aux parents et aux adolescents pour prendre rendez-vous.
Bal de finissants
Au cœur des préoccupations des élèves, les bals de finissants ne sont toujours pas autorisés.
«En ce moment, le statut vaccinal des jeunes n’est pas suffisant pour des activités de « gros party »», explique le Dr Arruda.
Il s’est toutefois engagé à réévaluer la situation rapidement avec son équipe en vue d’un possible changement en ce sens plus tard dans l’été, précisant «qu’une partie importante de l’équation sera la couverture vaccinale».
