Une Sainte-Catherinoise partage ses expériences d’éducatrice dans un livre

le vendredi 27 août 2021

L’enseignement de la profession d’éducatrice à l’enfance mérite une mise à jour afin qu’il soit davantage collé aux réalités d’aujourd’hui, estime Jasmine Carignan. Celle-ci a fait paraître l’ouvrage Éducatrice et fière de l’être, le 19 août.

En arrêt de travail pendant la pandémie, la Sainte-Catherinoise qui possède 15 ans d’expérience dans le milieu désirait mettre à l’écrit ses constations.

«Les enfants, c’est ma passion. J’ai toujours adoré jouer et travailler avec eux. Puis, dans les dernières années, j’ai développé une nouvelle passion, soit celle de venir en aide à mes collègues», relate-elle.

Sa mère l’a conseillée de partager ses réflexions avec une maison d’édition afin que ses consœurs puissent bénéficier de son travail. Cette démarche s’est transformée en la publication d’un guide de 89 pages dans lequel elle souhaite épauler les éducatrices.

Elle-même diplômée en éducation à la petite enfance et en soutien pédagogique, Mme Carignan martèle que son métier est important pour le développement de l’enfant. Les choix derrière chaque intervention sont réfléchis.

«Notre emploi est mal compris. La perception populaire est que nous jouons seulement avec eux, alors que notre travail consiste à faire beaucoup plus pour leur développement», affirme celle qui travaille dans le Roussillon.

L’éducatrice de 35 ans explique que chaque jour, elle est amenée à trouver les méthodes nécessaires pour favoriser la progression de l’enfant tout en respectant ses intérêts.

Puisque le cerveau de ce dernier se construit à travers ses expériences de jeu, elle doit appliquer ce principe dans ses interventions.

«Les jeux de type plus moteur aideront l’enfant à acquérir une force musculaire et un meilleur équilibre et lui apprendront à reconnaître son environnement et à s’y situer», écrit-elle dans son livre.

Par exemple, elle explique en entrevue au Reflet qu’un enfant qui ne serait pas intéressé à dessiner pourrait au contraire s’amuser avec des voitures pour renforcer son poignet, afin qu’il soit prêt à écrire dès son entrée à l’école.

«Pour qu’un apprentissage soit bien ancré, il faut que le jeu parte de lui», soutient-elle.

Plus beau métier du monde

Questionnée à savoir si le développement de l’enfant est négligé dans le système québécois, Mme Carignan répond par l’affirmative. Elle s’insurge devant le fait que ses collègues n’ont pas accès à des ressources suffisantes et qu’elles reçoivent peu de soutien du gouvernement.

«Le manque de personnel empêche de garder les CPE ouverts, ce qui fait en sorte que des parents ne peuvent pas retourner au travail», fait-elle remarquer.

Malgré ce plaidoyer, la Sainte-Catherinoise estime que son métier est le plus beau du monde.

«Ça vaut de l’or voir les enfants et les familles s’accomplir. C’est un privilège d’accompagner un enfant et l’aider à développer son potentiel.»

-Jasmine Carignan, éducatrice à l’enfance

Le livre, son premier à voir le jour, est disponible au Renaud-Bray et Archambault, puis en ligne sur le site Web des Éditions JFD et Amazon.