Il complète une série de six marathons internationaux

le jeudi 23 mars 2023

Jean-François Corriveau a finalement complété la série de six marathons qu’il aurait voulu conclure plus rapidement en participant à celui du Japon, à Tokyo, les 4 et 5 mars.

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Cette épreuve boucle ainsi le Abbott’s World Marathon Majors qui comprend les marathons de New York, Boston, Chicago, Berlin, Londres et Tokyo. M. Corriveau a commencé à les accumuler en 2018, mais son parcours a été parsemé d’embûches avec les multiples annulations pendant la pandémie.

«Le défi qu’on a eu, c’est que le marathon de Tokyo a été reporté à trois reprises à cause de la COVID, explique-t-il. On a pu faire les quatre premiers marathons dans un temps rapproché, mais [pour les deux autres] ç’a été un long chemin.»

M. Corriveau a d’ailleurs complété le marathon de Londres de manière virtuelle en 2021 pour les mêmes raisons. À l’aide d’une application mobile conçue pour cet événement, il a parcouru 42,2 km sur la piste du Petit train du Nord, dans les Laurentides.

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Un palais japonais au centre-ville de Tokyo. (Photo gracieuseté)

Comment fait-on pour avoir la motivation de parcourir plus de 250 km en six épreuves?

«C’est le goût de se dépasser et de se lancer de nouveaux défis, plaide-t-il. L’idée derrière ça était d’aller au-delà de mes limites.»

Après chaque marathon, l’athlète de 51 ans était déterminé à obtenir un meilleur chrono que le précédent, afin d’avoir une réelle progression.

«Tu en fais un deuxième et tu veux toujours améliorer tes performances, indique-t-il. Tu arrives à un stade où tu es sû que tu peux te qualifier. Une fois l’objectif atteint, tu veux fermer la boucle.»

Découvrir

Sur le plan de la découverte culturelle et philosophique, Tokyo est l’épreuve que le Candiacois a le plus appréciée. Mais il a également encensé celui de New York. Lors de chaque épreuve, il s’assurait de se garder quelques jours supplémentaires pour explorer.

«Tu traverses les différents quartiers de la ville et tu remarques qu’ils ont chacun leurs beautés, décrit-il. Quand tu arrives à la ligne d’arrivée à Central Park et qu’il y a des dizaines de milliers de personnes pour t’acclamer, c’est vraiment impressionnant.»

Le marathon de Boston a été son plus grand défi.

«Avec les côtes dans la ville, notamment la Heartbreak Hill, c’est difficile et ça casse ton rythme, enchaîne-t-il. L’objectif dans une course, c’est d’être aussi précis qu’un métronome pour garder la cadence pendant les 42 km.»

 «Les muscles et le cœur travaillent différemment» dans les pentes abruptes, selon lui.

Groupe exclusif

Il est fier de faire partie d’un club sélect. Selon les statistiques, seulement 331 Canadiens ont réussi à compléter les six épreuves. Selon M. Corriveau, encore moins de Québécois ont accompli l’exploit.

Il espère que sa détermination sera un bon exemple à suivre pour ses enfants.

«De voir jusqu’où je peux me rendre en m’entraînant [de manière assidue], c’est bon pour eux, souligne-t-il. C’est de dire que lorsque tu as un engagement, tu y vas jusqu’au bout. C’est un message de résilience que je voulais leur transmettre.»

«Faire partie de ce groupe, c’est quelque chose d’unique et spécial. C’est une fierté d’être avec les meilleurs au monde.»

-Jean-François Corriveau