Une vingtaine de cérémonies funéraires reportées à Saint-Constant

le vendredi 24 avril 2020

La plupart des familles choisissent de remettre à plus tard le dernier hommage à un proche décédé récemment, en raison des services limités auxquels sont forcés les salons funéraires pendant la pandémie.

Les entreprises funéraires Poissant et fils dont le siège social est à Saint-Constant suivent les directives de la Corporation des thanatologues du Québec, qui travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé publique.

«À l’heure actuelle, on a environ une vingtaine de rituels qui ont été reportés à plus tard, peut-être en mai ou juin», affirme Robert Poissant, qui dirige le salon à Saint-Constant. Son entreprise a aussi des salons à Saint-Rémi et Kahnawake.

Depuis le 23 mars, les réceptions, les funérailles à l’église et les cérémonies en chapelle sont suspendues pour une période indéterminée. Néanmoins, les familles peuvent se recueillir en privé, en présence de la famille immédiate (parents, frères, sœurs et petits-enfants, etc.) seulement. Les visites publiques d’amis, par exemple, ne sont pas autorisées.

Sur les lieux, le personnel contrôle l’achalandage et s’assure que les règles d’hygiène et de distanciation sociale soient respectées. Il est recommandé aux visiteurs d’éviter les contacts étroits, comme les accolades et les poignées de mains. Le salon de Saint-Constant leur propose d’échanger les sympathies «en hochant la tête avec une main sur le cœur».

L’inhumation d’un cercueil au cimetière en privé est aussi permise.

«On a fait deux mises en terre au cours des derniers jours et une autre la semaine passée», poursuit M. Poissant.

Le fait que la plupart des familles endeuillées optent pour la crémation des cendres est ce qui permet de reporter à plus tard les célébrations publiques ou en chapelle au salon, ainsi que les funérailles à l’église.

«On n’est pas équipés pour entreposer plus de deux ou trois corps, concède-t-il. On ne peut pas non plus les conserver plus que trois semaines ou un mois.»

Décès

M. Poissant dit remarquer qu’il y a «beaucoup de décès» actuellement, mais que ce n’est «pas plus que la période de pointe en janvier ou février». Beaucoup sont des personnes âgées qui étaient malades.

Il compte 6 à 7 décès reliés à la COVID-19, dont l’incinération est obligatoire. Les corps sont envoyés directement au four crématoire pour éviter des manipulations intermédiaires et réduire les risques potentiels de contamination.

Dans son édition d’aujourd’hui (le 24 avril), La Presse dévoile que la crise de la COVID-19 représente une augmentation de 50% de la clientèle des salons funéraires, par rapport à l’an passé.