Vague de vandalisme sans précédent en période électorale

le mercredi 20 octobre 2021

Visage découpé, pancartes arrachées, slogan raciste; une vague de vandalisme a déferlé ces derniers jours sur le matériel électoral des candidats locaux.

À Candiac, des pancartes de l’Équipe Smith ont été retrouvées le 17 octobre derrière un bâtiment dans un parc, alors qu’elles avaient été installées sur des poteaux. Puis, alors qu’elle faisait son jogging matinal, la candidate dans le district de la Promenade, Dominique Paré, a remarqué qu’une de ses affiches avait le visage découpé. Un pieu a également été planté dans le torse du candidat Ashly Gutiérrez.

«Je trouve les gestes violents, soutient Mme Paré au Reflet, précisant que son équipe a porté plainte à la police. Un piquet dans la poitrine et une face découpée au couteau, on ne parle pas d’une moustache au crayon noir pour rire.»

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Un pieu a été planté dans le torse du candidat Ashly Gutiérrez. (Photo: gracieuseté)

Pour sa part, le chef de son parti considère que sa candidate a carrément été victime d’un acte de violence envers les femmes.

«Cela n’a aucunement sa place en 2021, déclare M. Smith. C’est un geste malsain et déplorable.»

Quant à Mme Paré, elle se questionne sur le fait que les pancartes du maire sortant Normand Dyotte, installées à proximité des siennes, n’ont pas subi le même sort. Invité à commenter, ce dernier a déploré la situation et affirmé que 10 pancartes de son parti Action Candiac ont disparu depuis le début de la campagne.

Situation similaire à La Prairie

À La Prairie, le candidat au poste de conseiller dans le district de la Briqueterie, Denis Girard, se désole que ses pancartes aient été victimes de gestes qu’il qualifie de malhonnêtes. Une insulte raciste a été inscrite sur l’une d’elles, entre autres.

«C’est vraiment odieux, affirme le candidat du parti Place aux citoyens. Le message sur le terrain passe bien, donc on se demande bien qui a pu faire ça.»

Même son de cloche du côté du parti Équipe Barbara Joannette – Ensemble pour les citoyens, qui a vu plusieurs de ses pancartes être crayonnées au feutre noir.

«Ma conseillère Mitra Esfahani Fard dans le district de la Milice et moi avons sorti nos produits nettoyants et avons lavé pour tout faire disparaître», relate la candidate à la mairie, qui dénonce du même souffle les propos dégradants inscrits sur les affiches vandalisées de M. Girard.

De son côté, l’équipe de Donat Serres a confirmé au Reflet qu’elle s’est également fait voler plusieurs pancartes et que d’autres avaient été barbouillées. La croix gammée, symbole nazi, a été dessinée sur l’une d’elles.

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Une croix gamée a été dessinée sur l’une des affiches de l’Équipe Donat Serres. (Photo: gracieuseté)

«C’est malheureux et antidémocratique, soutient l’attaché politique du parti, Norm Vocino. Tout le monde a le droit à son opinion, mais ça doit être fait dans le respect.»

De plus, il confirme que des pancartes de la candidate à la mairie de Sainte-Catherine Jocelyne Bates, dont il assure aussi l’organisation de la campagne électorale, ont été volées.

TikTok en cause ?

Cette vague de vandalisme en période électorale ne s’arrête pas ici. Le directeur du scrutin municipal à Châteauguay, où des vandales ont été aussi à l’oeuvre, a mentionné à Gravité qu’un défi sur la plateforme mobile TikTok en était peut-être à l’origine. M. Vocino a également évoqué cette hypothèse.