Les automobilistes qui se questionnent sur les véhicules électriques pourront s’informer sur le sujet à l’occasion d’un événement organisé par l’Association des véhicules électriques du Québec (AVEQ), au parc Lucie-F.-Roussel, à La Prairie, le 15 juillet.
L’organisme à but non lucratif organise cette activité pour la première fois à La Prairie. Le parc a été choisi en raison de ses nombreuses bornes de recharge.
«C’est un événement où des bénévoles membres de l’AVEQ se présentent avec leur véhicule électrique personnel et offrent au public la possibilité de les conduire et, surtout, de s’informer auprès d’eux sur la réalité d’être électromobilistes, le fonctionnement, les recharges et les bornes», indique Martin Robinson, directeur régional.
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Les membres de l’AVEQ pourront répondre aux questions. (Photo gracieuseté)
Les usagers pourront essayer jusqu’à huit modèles, entre 10h et 16h. Le nombre variera selon la disponibilité des bénévoles de l’AVEQ. La liste sera éventuellement publiée sur le site Web de l’association.
«Les essais routiers sont d’une durée de 20 minutes et les gens doivent avoir 25 ans et plus pour s’inscrire, poursuit M. Robinson. S’ils n’ont pas l’âge requis, ils peuvent faire un essai sur le siège passager.»
Le trajet dure 10 minutes, puis le reste du temps sera dédié à la discussion avec le propriétaire du véhicule. L’inscription se fait sur place le jour même.
Les participants qui fréquentent ces événements depuis 2013 sont généralement impressionnés par le silence pendant la conduite et au démarrage. Selon M. Robinson, 93% des acheteurs de véhicules électriques se disent satisfaits de leur acquisition. Les autres ont généralement été mal conseillés, soutient-il.
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Plusieurs modèles seront disponibles. (Photo gracieuseté)
Fausses impressions et questions
Martin Robinson ne cache pas que des craintes subsistent quant au temps de recharge et à la capacité des véhicules électriques de s’adapter à l’hiver québécois.
«Ils craignent devoir attendre longtemps pour recharger leur véhicule, explique le directeur régional. Typiquement, cela prendra de 15 à 30 minutes pour les bornes de recharge à courant continu (BRCC). Dans 90% des cas, les véhicules électriques sont alimentés à la maison.»
De plus, certaines personnes appréhendent le manque de batterie.
«Il est possible de retrouver des BRCC sur les grands axes routiers du Québec, assure-t-il. Des bornes ont été installées sur des distances allant de 50 à 80 km.»
Il soutient que les véhicules ont maintenant des autonomies de batterie pouvant aller jusqu’à plus de 400 km, comparativement à 200 km il y a cinq ans.
«Il faut simplement faire plus de planification afin d’identifier les bornes», estime-t-il.
En ce qui concerne la conduite hivernale, M. Robinson admet que les conducteurs de véhicule électrique doivent penser différemment, alors que la voiture peut perdre de 20 à 30% d’autonomie. Toutefois, elle n’est pas plus à risque qu’un modèle à essence.
«Il faut prendre en considération que la voiture va perdre de l’autonomie, car une batterie est moins efficace lorsqu’il fait froid, commente-t-il. Nous allons utiliser beaucoup plus d’accessoires intérieurs, tels que les sièges chauffants ou le chargeur de cellulaire. Dans un véhicule à essence, la chaleur est récupérée du moteur, alors que dans un modèle électrique, il doit en générer plus.»
Il estime que les véhicules électriques seront de plus en plus présents sur les routes en 2026, lorsque les fabricants devront y consacrer 30% de leur parc automobile. Le ratio augmentera à 60% en 2030, puis atteindra 100% en 2035.
