Victime d’une décharge électrique : «son sauveur» honoré cinq plus tard

le jeudi 18 janvier 2024

Plus de cinq ans après son accident qui aurait pu lui coûter la vie, Mateo Corrales continue d’appeler son ami Étienne Bélanger son «sauveur». Ce dernier a été honoré en août lors des remises des Décorations pour les actes de bravoure par la Gouverneure générale du Canada.

Mateo Corrales n’a plus de séquelles physiques et psychologiques, à l’exception des cicatrices qui ont marqué son corps. Le Candiacois a reçu une décharge de 25 000 volts en 2018 après s’être trop approché du champ électrique d’un poste de transformation.

Le miraculé de 20 ans se sent aujourd’hui en pleine santé.

«Je suis vraiment content de pouvoir refaire du sport, indique celui qui étudie maintenant à l’Université de Sherbrooke en finances. J’ai toujours été actif.»

Ses amis pensaient qu’il était mort, puisqu’il ne bougeait plus. Mais Mateo s’est mis à crier lorsque ses vêtements et ses cheveux ont pris feu à la suite du choc qui l’a projeté sur une distance de près de 20 m.

Même si les services d’urgence lui ont déconseillé de porter assistance à son ami en raison du risque d’électrocution, Étienne Bélanger n’a pas hésité à mettre sa vie en danger pour le sauver.

«Je ne pensais pas à grand-chose, explique celui qui se sentait sur l’adrénaline. Quand je l’ai entendu crier, mon but c’était d’aller l’éteindre et sauver son corps.»

Celui qui habite maintenant à Orford n’hésiterait pas à refaire la même chose aujourd’hui.

«Je ne pouvais pas le laisser là, se rappelle-t-il. Ton ami brûle à côté de toi, mais on te dit de ne pas bouger. En plus, je savais qu’il était conscient.»

Mateo Corrales ne cessera jamais de lui en être reconnaissant.

«J’ai été très content quand j’ai appris qu’il allait recevoir une reconnaissance, affirme-t-il. Je trouve qu’il le mérite à 100%.»

Ce dernier restera évidemment marqué par cette épreuve, autant sur le plan des blessures que de sa convalescence.

«C’est la plus grosse expérience de ma vie, admet le Candiacois. Tout ce que j’ai vécu à l’hôpital, c’était difficile sur le moral. J’ai appris à persévérer et à ne pas lâcher. C’était difficile, car je me considérais comme un athlète de haut calibre. Il fallait partir à zéro, mais j’ai grandi à travers ça.»

Étienne Bélanger a également appris de cette mésaventure, même s’il a désobéi au 911.

«Il ne faut pas avoir peur d’aider et de sauter sur l’occasion si elle se présente», estime-t-il.