Des dizaines de membres du Syndicat des professionnelles en soins de la Montéégie-Ouest (SPSMO) affiliés à la FIQ manifestent devant l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay ce mercredi 8 novembre dans le cadre du premier mouvement de grève nationale de 48 heures.
Les conventions collectives du secteur public sont échues depuis le 31 mars. Présent sur la ligne de piquetage devant l’Hôpital Anna-Laberge, le président par intérim du FIQ-SPSMO Dominic Caisse indique qu’il ne se passe «pas grand-chose à la table de négociations pour le moment». Son syndicat milite pour améliorer les conditions de travail de leurs membres.
«L’employeur, ce qu’il nous offre, c’est du déplacement. Par exemple, moi je travaille sur un quart de jour, ça fait dix ans. Bien tout d’un coup, il y a un besoin de soir à l’Hôpital du Suroît. On pourrait me prendre et me transférer à l’Hôpital du Suroît sur un département que je ne connais pas où je n’ai jamais mis les pieds. Ça, c’est présentement ce qu’il y a sur la table», déplore M. Caisse.
Les professionnels en soins veulent aussi améliorer les ratios patients/infirmières. « Les patients qui se présentent à l’hôpital sont de plus en plus malades, fait-il valoir. Un moment donné, ça prend du temps pour les soigner ces patients-là.»
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(Photo : Le Soleil – Valérie Lessard)
Les moyens de pression des employés du éseau de la santé sont encadrés par les ègles liées aux services. Par exemple, les employés des soins intensifs ou des urgences sont assurés à 100 %, tandis que les unités de médecine peuvent fonctionner à 85 %, explique M. Caisse.
«La grève, c’est une diminution des services, on fait juste les ralentir. On ne donne pas moins de soins aux patients, on fait juste les déplacer», mentionne-t-il.
Des membres du syndicat manifestent aussi à l’Hôpital du Suroît à Valleyfield.
D’autres grèves à venir
La FIQ a profité de ces premières journées de grève pour annoncer deux autres journées de débrayage, les 23 et 24 novembre. Le mandat de grève de la FIQ peut aller jusqu’à la grève illimitée.
On sait déjà que le Front commun, qui regroupe notamment du personnel du éseau de l’éducation, sera également en grève pour trois jours les 21, 22 et 23 novembre.
«Tout le Québec sera en grève le 23 novembre», souligne Dominic Caisse.
(Avec Yanick Michaud)
