Des paramédics provenant de différents coins du Québec ont manifesté ce vendredi 4 mars devant les bureaux du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, à La Prairie.
La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ), syndicat qui représente environ 600 paramédics, n’a pas de convention collective depuis presque deux ans. Selon le syndicat, un blocage est survenu à la table de négociation avec le gouvernement du Québec, notamment lorsqu’il est en question des salaires.
Les ambulanciers demandent une augmentation de 3 % pour chacune des années du contrat, alors que le gouvernement leur offre 2 %. De plus, ils réclament un changement de rangement dans la structure salariale ainsi qu’une réévaluation de leurs classes d’emploi.
Les syndiqués exigent également des mécanismes pour assurer la prise d’une période de repas pendant leur quart de travail, des améliorations au régime de retraite, une baisse du coût des assurances collectives et l’abolition des horaires de faction.
Ces conditions de travail sont à l’origine d’un taux de démission «particulièrement inquiétant» chez les paramédics. Ceux-ci décident de se tourner vers d’autres domaines, soutient la FTPQ.
«Nos paramédics font un travail dangereux, stressant et exigeant, affirme David Gagnon, vice-président de la FTPQ (SCFP 7300). Comme le salaire n’est pas à la hauteur des difficultés reliées à leurs multiples fonctions, ces derniers préfèrent se recycler dans d’autres emplois, ce qui engendre une pénurie de personnel. Cela a des impacts sur les équipes et sur le temps de réponse en cas d’appels d’urgence de même que sur la qualité des interventions.»
La FTPQ (SCFP 7300) est affiliée au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), qui représente plus de 17 000 ambulanciers au Canada, ainsi qu’à la FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec.
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Les manifestants ont emprunté le boul. Taschereau. (Photo : Le Reflet – Erick Rivest)
Les ambulanciers de la CETAM auront leur journée de grève
Les paramédics de la Coopérative des techniciens ambulanciers de la Montérégie (CETAM) n’ont pas participé à la manifestation de vendredi matin, car ils sont membres d’une autre association, soit le Syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie (CSN).
Toutefois, leur convention collective est également échue depuis mars 2020. La SPP Montérégie a lancé une grève au mois de juillet 2021. Puis, elle a annoncé le 16 février dernier, un mouvement de grève «renforcée» qui aura lieu le 16 mars.
«On revient avec des moyens administratifs supplémentaires qu’on n’avait pas déployés jusqu’à maintenant, indique Jean-Pierre Larche, porte-parole du CSN. On va faire en sorte de perturber le volet plus administratif du travail sans impact sur la population». Des éléments comme la facturation seront affectés, par exemple.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), dont SPP Montérégie fait partie, revendique des enjeux semblables à ceux présentés par les autres syndicats. Il en est question du redressement salarial, de l’abolition des horaires de faction et d’assurer aux paramédics un temps pour manger et terminer leur quart de travail à l’heure prévue.