VIDÉO – Résidence pour aînés à Saint-Constant : elles sèment du bonheur

le lundi 14 août 2023

Georgette Côté, sa fille Sandra Pelletier et Carole Gosselin ont les deux mains dans la terre tout l’été. Elles ont entrepris dans les dernières années d’embellir le terrain de la résidence pour aînés Trilogis Saint-Constant, où Mmes Côté et Gosselin demeurent.  

Mme Côté, âgée de 86 ans, refuse de «vivre entre quatre murs» et dit avoir toujours avoir adoré le jardinage. Une passion que sa mère lui a transmise et qu’elle partage à sa fille à son tour. 

À son arrivée à la résidence en 2017, le décor extérieur n’avait rien pour lui plaire. 

«Il n’y avait que quelques arbustes en mauvais état autour du bâtiment. J’ai commencé par me faire un petit coin pour voir des fleurs quand je sortais, puis d’année en année, ça grossit», raconte-t-elle. 

Cette saison, «au moins une quarantaine» de variétés de fleurs et de plantes, majoritairement des vivaces et quelques annuelles, agrémentent le terrain tout autour de la résidence de la rue Saint-Pierre.

«Au début, ça me demandait huit heures par jour et je travaillais là-dessus toute la semaine. Maintenant, c’est plutôt de l’entretien et quelques ajouts ici et là», détaille Mme Côté. 

Mme Pelletier relate que sa mère a creusé, bêché et transporté de la terre pour préparer le sol. Elle a pour sa part aidé au transport de la terre et fourni plusieurs boutures provenant de son propre terrain. Le duo s’adonne encore au jardinage ensemble, chez l’une et l’autre.    

«Je dis toujours que je n’aime pas seulement jardiner. J’en ai besoin!» 
Georgette Côté

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De plus, une amitié est née grâce au projet, lorsque Carole Gosselin, 72 ans, a fait son arrivée à la résidence il y a deux ans. 

«Quand j’ai su qu’elle aimait jardiner, je lui ai dit: Enfin de l’aide! Je te garde pour moi», exprime Mme Côté en riant.

Mme Gosselin était heureuse de se joindre à elle, notamment pour ne pas s’ennuyer seule chez elle. 

«J’avais une maison à Saint-Mathieu et j’adorais y faire de l’aménagement paysager. Ça égaie, ça rend l’endroit vivant et tout le monde est content», dit-elle.

Les femmes sont ravies que les autres résidents puissent profiter d’un plus bel environnement extérieur. 

«Il y a un monsieur qui nous a demandé de planter des fleurs devant sa fenêtre et son balcon au rez-de-chaussée. Il y a plusieurs personnes ici avec une santé qui ne leur permet pas de le faire», fait savoir Mme Côté. 

Quant à elle, si le travail ne nécessite pas qu’elle soit à genoux, sa forme physique n’est pas un obstacle à sa passion. Mme Gosselin n’est pas non plus limitée, mais les deux femmes ont l’intention de s’équiper de nouveaux outils pour leur faciliter la tâche. 

Investissement

Mme Côté estime qu’elle a investi des milliers de dollars au fil des ans afin de réaliser son projet. Étant donné qu’il s’agit de sa propre initiative, aucun budget ne lui a été alloué. Le conseil d’administration de la résidence lui a néanmoins donné un coup de main pour de l’engrais et afin d’aménager de la pelouse. 

«J’aime ça. J’adore ça. Mais c’est certain qu’à un moment je ne voulais pas en faire plus et tout payer. Ma fille m’a poussée et m’a aidée. Ça valait la peine», dit Mme Côté.  

Mme Pelleter soutient que, «quand on veut, on peut il n’y a pas d’excuse. L’âge non plus ne devrait freiner personne, si la santé le permet. Je tenais à ce que tout le monde voit ce que ma mère arrive à faire».