Quelques jours après la fin de la session parlementaire à la Chambre des communes, à Ottawa, le député bloquiste de La Prairie, Alain Therrien, a annoncé un financement fédéral de 20,4 M$ pour s’attaquer à l’érosion des berges de la rivière Saint-Régis.
C’est ce qu’il a confirmé lors d’un entretien avec Le Reflet à son bureau de circonscription à Delson, le 29 juin. M. Therrien a travaillé avec le ministre des Affaires intergouvernementales Dominic Leblanc, du gouvernement libéral, afin d’avoir accès au programme du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophe (FAAC).
La mairesse de Sainte-Catherine, Jocelyne Bates, en avait déjà fait l’annonce en septembre 2022 lorsqu’une dame lui avait demandé où en était le dossier lors de la séance du conseil.
«L’entente a été conclue à l’automne, mais le gouvernement fédéral nous avait demandé d’attendre avant de l’annoncer, puisqu’il voulait travailler avec le provincial», a expliqué M. Therrien.
Le dossier de l’érosion des berges à Sainte-Catherine remonte aux inondations de 1996, lorsque la rivière Saint-Régis avait débordé à la hauteur du boulevard Saint-Laurent à Sainte-Catherine en raison des pluies.
La mairesse Bates l’a approché en 2019 pour obtenir du soutien financier. L’équipe de son bureau de circonscription, avec l’aide des MRC de Roussillon et des Jardins-de-Napierville et de la Société de conservation et d’aménagement du bassin de la rivière Châteauguay (SCABRIC), a travaillé sur un plan d’un projet global qui corrigerait le problème des berges de manière pérenne avec les villes de Sainte-Catherine, Saint-Constant, Saint-Rémi et Saint-Isidore. Les travaux étaient évalués à 52 M$ à l’automne 2022.
«L’une de mes priorités comme député fédéral était de rassembler autour d’une table un comité formé d’élus et d’experts du milieu hydrique afin de concerter nos efforts au bénéfice de tout un chacun, a-t-il indiqué. Étant conscient du coût financier énorme que représentaient de tels travaux pour nos villes et municipalités, mon objectif premier en tant que député était de trouver une solution pour les soutenir et ainsi alléger ce fardeau considérable sans imposer la facture aux citoyens.»
M. Therrien a ajouté que les regards se tournent maintenant vers Québec pour qu’il fasse sa part dans ce dossier. Il s’attend à un engagement positif du gouvernement pour alléger le fardeau fiscal des municipalités et de leurs citoyens dans le projet. Le député de La Prairie dit en avoir fait part à Christine Fréchette, députée provinciale de Sanguinet, lors des élections à l’automne 2022 et pendant la semaine du 19 juin.
«La députée de Sanguinet a effectivement rencontré Alain Therrien afin de discuter de ce dossier entre autres, a fait savoir Julien Bédard, directeur du bureau de circonscription. Christine Fréchette comprend l’importance des berges de la rivière Saint-Régis pour les municipalités concernées et leurs citoyens. Elle est en lien avec les différents ministères du gouvernement du Québec afin de trouver des solutions au financement des travaux. »
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Alain Therrien a également abordé l’ingérence chinoise dans les institutions canadiennes et québécoises, alors qu’il demande une commission d’enquête publique et indépendante.
«Le Bloc québécois a incité David Johnston à quitter [son poste] et a forcé le gouvernement à considérer une vraie commission d’enquête, a-t-il souligné. Nous avons coalisé les partis derrière nos projets de loi C-282 protégeant la gestion de l’offre. Nous nous sommes démarqués dans l’adoption des projets de loi C-21 sur l’interdiction des armes d’assaut sans affecter la chasse sportive et C-13 sur l’avenir du français. Nous avons aussi dégagé un consensus derrière une enquête publique sur les abus dans les sports.»
Il ne croit pas que des élections seront à l’ordre du jour à l’automne, mais il estime qu’elles pourraient l’être au printemps 2024, lorsque la nouvelle carte électorale sera dessinée.