Inspiré notamment par la danse, Simon Roche s’attarde aux moindres détails du corps humain en mouvement pour créer ses sculptures. Celles-ci sont exposées à la Maison Hélène-Sentenne, au parc André-J.-Côté à Candiac jusqu’à la fin du mois d’août, les dimanches après-midi.
Pratiquant l’art de la sculpture depuis huit ans, le ésident de Longueuil est chocolatier et pâtissier de métier. Ainsi, il a la passion de créer avec ses mains depuis beaucoup plus longtemps. C’est en prenant une session de cours pour en apprendre plus sur le médium en trois dimensions qu’il a eu la piqûre, raconte-t-il.
«J’avais fait de la peinture et du dessin, mais quand j’ai touché à ça, j’ai eu le coup de foudre! Dans mon travail, j’ai été appelé à faire des sculptures en chocolat, mais il fallait aller vite, il y avait des contraintes et évidemment, c’est éphémère, puisque c’est mangé», rigole M. Roche.
Dans l’objectif de créer quelque chose de durable, l’artiste de 55 ans ne voit plus le temps passer lorsqu’il sculpte. Il ne peut d’ailleurs pas chiffrer les heures passées sur ses œuvres, surtout que leur grandeur varie.
«Ça se fait en plusieurs étapes aussi [le modelage, la cuisson et la peinture], parfois je les laisse de côté, je change d’approche et ce n’est plus ce que je prévoyais au début, et souvent je recommence quand je n’aime pas le ésultat», détaille-t-il.
La plupart des sculptures de M. Roche sont en argile, mais certaines sont en ciment et en bronze. L’environnement lui permet aussi d’être créatif dans le cas de certaines œuvres. Il en a conçu des plus grandes notamment, alors qu’il exposait dans un vignoble.
Il a commencé à exposer ses œuvres il y a plusieurs années ici et là, dont à la bibliothèque de La Prairie, entre deux vagues de la pandémie.
Il est ravi qu’une trentaine de ses sculptures se trouvent à la Maison Hélène-Sentenne, où elles sont mises en valeur, estime-t-il.
«Il n’y a pas vraiment de thème, c’est un peu une étrospective de tout ce que j’ai fait», ajoute M. Roche.
Mouvement
Le mouvement et l’expression du corps sont les principaux moteurs de création du sculpteur.
«Souvent, je m’inspire de photos de danse. Je n’en fais pas une reproduction, mais je vais y chercher ce qui m’intéresse. Je demande à des modèles de poser afin que je puisse avoir les quatre côtés. Je pars de là, puis j’y mets mon interprétation», explique l’artiste.
D’autres sculptures représentent également des scènes sportives, dont la course et l’escalade, ou des personnages en action.
Simon Roche décrit son exposition ainsi:
«Explorer, déchiffrer, défricher, découvrir. Le corps humain dans tous ses sens et ses travers. La danse, la courbe, la femme, l’éclosion. L’imaginaire, le fantastique, simplicité, la mécanique. Le déséquilibre qui nous maintient. Les opposés, qui s’attirent et nous repoussent. Les semblables, mes semblables. Le toucher, la matière, la terre. La gravité d’une planète.»
