Thomas Punch et son fils James ont eu toute une surprise mercredi matin au bord du lac Saint-Louis, à Léry, alors qu’ils ont aperçu ce qu’ils croyaient être un petit phoque sur un bloc de glace en compagnie d’un pygargue à tête blanche. Après vérifications du Journal, il s’agirait plutôt d’une loutre de rivière qui s’amusait sur la glace. L’oiseau, lui, est bel et bien un pygargue.
M. Punch et son fils de 6 ans étaient sur le bord du chemin du lac Saint-Louis lorsqu’ils ont observé les deux animaux. «L’animal allait dans l’eau et revenait sur la glace», raconte Stéphanie Roy Dufault, conjointe de M. Punch qui a partagé les photos au Soleil de Châteauguay. Son fils, qui est passionné des animaux et de la nature, était très impressionné.
Le Journal a questionné Héritage Saint-Bernard et le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM) pour savoir s’il s’agissait bel et bien d’un phoque.
Une loutre de rivière
Après avoir vu les photos, le directeur de la protection et de l’aménagement du territoire chez Héritage Saint-Bernard Dominic Gendron croit plutôt qu’il s’agit d’une loutre en raison des proportions de l’animal comparativement à l’oiseau de proie à ses côtés.
«Un pygargue est un très gros oiseau, mais pas aussi gros par rapport à un petit phoque. La différence entre le pygargue et la bête à sa droite me laisse croire que c’est une loutre de rivière», explique-t-il.
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Une autre photo de l’animal sur le lac Saint-Louis. (Photo : gracieuseté Thomas Punch)
Bien que «relativement discrète», la loutre est abondante dans le secteur, ajoute-t-il.
M. Gendron informe toutefois que la présence de phoques est plausible dans la région. «J’en vois presque chaque année, parfois à la hauteur de l’île Saint-Bernard», souligne-t-il.
L’emblème américain présent dans la région
Quant au pygargue, c’est également une espèce observée dans le secteur. «Il est connu qu’il y a un couple qui niche sur l’île aux hérons située dans le fleuve à la hauteur de Sainte-Catherine» mentionne M. Gendron.
Les phoques s’aventurent parfois
Le GREMM, de son côté, n’était pas en mesure d’identifier l’espèce de l’animal avec les photos envoyées, «mais notre réseau a reçu trois signalements pour des phoques communs dans la région de Montréal au cours du dernier mois et deux observations à Varennes», informe Robert Michaud, président et directeur scientifique du GREMM.
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Il arrive régulièrement que des phoques s’aventurent hors de leur habitat naturel, mentionne M. Michaud. «Le phoque commun vit effectivement plus en aval dans l’estuaire du Saint-Laurent. Il y a plusieurs autres espèces de phoques dans le Saint-Laurent et on a aussi parfois la visite de phoques arctiques comme des phoques barbus qui remontent très haut dans le fleuve !» mentionne-t-il.
Lorsqu’un citoyen aperçoit ce type d’animal, il est recommandé de rester à distance et de rapporter l’observation à Urgences Mammifères Marins au 1 877-722-5346.