VIDÉO – Une trentaine de postes à combler au CSSDGS

le mercredi 30 août 2023

Plus du trois quarts des écoles du Centre de services scolaire des Grandes-Seigneuries (CSSDGS) ont comblé tous leurs postes d’enseignant à quelques jours de la rentrée.

Sur les 490 postes à combler en août dans les 52 écoles primaires et secondaires du secteur, seulement une trentaine ne le sont pas encore, fait savoir Kathlyn Morel, directrice générale du CSSDGS. En date du 28 août, 16 contrats réguliers à temps plein, 12 remplacements à temps plein et huit remplacements à temps partiel étaient toujours à pourvoir.

De plus, le CSSDGS compte 235 enseignants sur environ 2 960 qui sont non légalement qualifiés cette année, une donnée qui est similaire à celle de l’an dernier.

«Une fois qu’on passe toute la mécanique, qu’on a passé toutes les listes de candidats et qu’on a travaillé fort pour tout combler, si on se rend compte qu’on manque de personnes dans un domaine en particulier, c’est là qu’on va embaucher des enseignants qui n’ont pas de brevet, mais qui ont une formation connexe», soutient-elle.

Même s’il reste 36 employés à trouver, la directrice générale se fait rassurante pour la suite.

«Le nombre est en constante évolution», indique Mme Morel qui assure que le CSSDGS poursuit les entrevues cette semaine pour assigner les dernières tâches d’enseignements disponibles.

Travail à longueur d’année

Même si les centres de services scolaire connaissent le nombre d’élèves qu’ils recevront en avril, le travail de recrutement se fait bien en amont, rappelle Mme Morel.

Dès la rentrée scolaire, une équipe de dotation du CSSDGS visite les salons de l’emploi et prend rendez-vous avec les universités afin de mousser les candidatures et valoriser la profession d’enseignant.

La directrice générale fait savoir que le CSSDGS travaille à offrir de bonnes conditions d’emplois pour retenir le personnel qui doit accueillir entre 550 et 600 élèves de plus chaque année. Elle reconnaît qu’il ne s’agit pas seulement d’une question de salaire.

«Les études en ressources humaines nous démontrent que le salaire a un court effet sur la motivation des employés au travail, raconte-t-elle. Cependant, les conditions de travail sont essentielles pour les motiver.»

Former pour mieux les soutenir

Kathlyn Morel estime que l’impact majeur de la pénurie tient de la formation en emploi.

«Nous avons des programmes de coaching, de mentorat et de la formation continue pour les enseignants qui n’ont pas de brevet», indique

Les établissements scolaires doivent avoir une structure pédagogique adéquate, croit Mme Morel. Une tâche importante, afin de garder ses enseignants à long terme.

«Ça prend une organisation des services pour soutenir et faire sentir aux enseignants qu’ils ne sont pas seuls, soutient-elle. Quand une école organise ses services professionnels, on voit que le personnel reste. Ça ne rend pas la tâche plus facile, mais au moins, il y a de l’aide.»

À savoir s’il y a lieu de revoir le processus d’embauche pour ne pas se retrouver dans cette situation à une semaine de la rentrée scolaire, la directrice générale informe qu’un post-mortem est planifié annuellement en septembre pour déterminer ce qui pourrait être différent l’année suivante.

«Le processus d’affectation des tâches est fait en fonction du nombre d’élèves que nous recevons, explique-t-elle. Cependant, ce portrait de clientèle change au fil de l’année, mais il nous permet de noter les écoles qui ont un surplus d’enseignants et celles qui en manquent. On commence à faire bouger nos enseignants à l’interne. En juin, tous les membres de notre personnel régulier se font donner leur tâche d’enseignement ou sont réaffectés.»

Cependant, d’autres changements surviennent durant l’été en raison des parents qui déménagent le 1er juillet ou lorsque des élèves suivent des cours d’été. Selon le résultat de ces derniers, ils sont ajoutés à des groupes.

«Nous tentons d’améliorer les petits irritants de façon continue, poursuit-elle. Il faut avoir le courage pour prendre un pas de recul et ne pas laisser une situation monter en épingle.»