Laurence Gauthier avait fait le deuil de son chat Esteban. Disparu durant cinq ans, il a été miraculeusement retrouvé il y a quelques semaines à Brossard. Après avoir été soigné, il est revenu à la maison à Sainte-Catherine, grâce à sa micropuce.
C’était la deuxième fois que Mme Gauthier perdait son félin, qui adore vagabonder à l’extérieur, partage-t-elle. La première fois, elle l’avait recueilli chez un voisin après neuf mois. Le fait d’avoir retrouvé l’animal auparavant a permis à sa propriétaire de garder espoir lorsqu’il est disparu il y a cinq ans.
«Sauf qu’après tant de temps, je me disais que si personne ne l’avait trouvé, il était probablement décédé», partage la résidente de Sainte-Catherine.
Elle ignore toutes les aventures qu’a pu vivre son animal de compagnie et préfère ne pas y penser, admet-t-elle.
Celle-ci a néanmoins appris que durant plusieurs semaines, il était nourri par un homme à Brossard et qu’il vivait dans sa remise avec d’autres chats errants.
«Ce que j’ai su, c’est qu’Esteban ne mangeait plus, ne buvait plus et qu’il avait une blessure au cou. Il tentait d’entrer dans la maison du monsieur, donc celui-ci l’a amené à la SPCA Roussillon», relate-t-elle.
L’organisme a retracé Mme Gauthier.
«J’étais sous le choc quand j’ai reçu l’appel. Je pensais qu’on allait me confirmer son décès. On s’attache tellement. Moi, je suis vraiment passée par toutes les étapes du deuil», confie-t-elle.
«Pour moi, c’est comme s’il était revenu des morts.»
-Laurence Gauthier
Retrouvailles
«Il m’a reconnue tout de suite. Il avait vécu un peu ici et adorait l’endroit», raconte la propriétaire de l’animal.
Le félin s’est montré affectueux, se baladait, mangeait et buvait de l’eau en arrivant à la maison. Il a également rencontré la fille de Mme Gauthier, âgée de quatre ans.
Les épopées du chat Esteban lui ont tout de même causé des ennuis de santé. Il est revenu épuisé, anémique, très maigre, en déshydratation sévère et avec une blessure gravement infectée.
«Il a été chanceux quand même. Ce sont des bobos normaux dans la situation. Ça aurait pu être vraiment pire», estime sa propriétaire.
Cette dernière le surveille de près depuis son retour et ne compte pas le laisser sortir tout de suite, par crainte de le perdre à nouveau.
«Il veut déjà retourner dehors, mais je veux aussi lui laisser du temps pour se réorienter et guérir complètement», fait savoir Mme Gauthier.
Micropuce
Laurence Gauthier raconte son histoire afin de sensibiliser la population à faire micropucer leur chat, pour les retrouver d’abord, mais également pour contribuer à ne pas engorger les refuges.
Celle-ci a adopté son chat Esteban en 2011 alors qu’il avait six mois et qu’elle était dans la vingtaine. Il avait été micropucé à la SPCA de Montréal.
Pour elle, il est honorable que des gens nourrissent et prennent soin des félins errants, mais soutient que ceux-ci pourraient retrouver des propriétaires en se procurant un détecteur de micropuce.
«Si vous remarquez un chat errant et que vous décidez d’écouter votre cœur en le prenant en charge, vérifiez s’il a une famille, mais surtout une micropuce. Les hôpitaux vétérinaires ainsi que les refuges ont les détecteurs qui permettent de créer des miracles et de désengorger les refuges», a-t-elle notamment partagé sur Facebook.
Mme Gauthier croit que si une vérification avait été faite, son chat aurait évité cinq années de misère.
La SPCA Roussillon qui a également partagé l’histoire, rappelle que «la micropuce sauve des vies. Elle permet de réunir des familles et d’éviter un séjour au refuge à votre animal temporairement égaré».