À deux pas d’un jeu de corde à danser, Alice console une petite fille appuyée sur le mur. Plus loin, Vincent anime une partie de ballon avec d’autres enfants. Dans leur rôle de brigadier scolaire, 24 élèves doivent à tour de rôle veiller au bon fonctionnement des deux récréations quotidiennes dans la cour de l’école primaire Saint-Jean à Sainte-Catherine.
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Les brigadiers. (Photo: Le Reflet – Denis Germain)
La technicienne en éducation spécialisée (TES) Valérie Séguin, en compagnie de sa collègue Alexandra Carlos, a sondé en septembre les élèves des classes de 5e et 6e année afin de savoir si certains étaient intéressés à intégrer la brigade scolaire. Ce projet a pour but de donner davantage de responsabilités aux élèves plus âgés, qui surveillent ceux de la maternelle, 1re et 2e année.
«Lorsque je leur ai présenté le concept, la réception a été très bonne, fait savoir Mme Séguin, pendant que Le Reflet l’accompagne dans sa tournée le 5 avril. On m’a même demandé d’attendre avant de le présenter à d’autres classes, puisque nous avions déjà beaucoup de membres.»
Cet exercice permet aux enfants de développer des initiatives par eux-mêmes, selon la TES. Par exemple, des brigadiers, aidés par les autres élèves, ont ramassé des masques qui trainaient dans la cour, et ce, de leur plein gré. Elle ajoute que les plus vieux tentent d’apprendre aux plus jeunes à jouer avec les autres.
«Ils comprennent bien la responsabilité qui leur est attribuée, souligne-t-elle. Nous les voyons également s’entraider lorsqu’ils se placent en équipe pour s’occuper de leurs camarades.»
Les enfants se rendent compte qu’il n’est pas toujours facile de résoudre des différends.
«Ils comprennent maintenant un peu plus notre travail d’enseignant, comme lorsqu’on tente de régler des conflits entre eux.»
-Valérie Séguin, TES
Être présent pour ses camarades
Pendant l’heure du lunch, Le Reflet a demandé aux membres de la brigade scolaire ce qu’ils pensaient de leur rôle.
«J’ai vraiment du plaisir à faire ça, a souligné Maeva. J’aime aider les plus jeunes et leur faire respecter les règles.»
Son collègue Vincent a abondé dans le même sens.
«J’ai un peu de plaisir avec eux, mais j’aime ça aussi régler les conflits et écouter les plus petits», enchaîne-t-il.
Un groupe de quatre jeunes filles ont poursuivi.
«Aider les enfants, ça me passionne beaucoup», a soulevé Daphné, ajoutant qu’elle se verrait plus tard exercer un métier qui touche les tout-petits.
De son côté, Mia aime aussi régler les problèmes et venir en aide aux enfants.
«J’aime pouvoir les diriger dans la bonne direction», a-t-elle dit.
Les brigadiers sont si bien respectés par leurs pairs qu’ils se sont faits des amis parmi ceux-ci, confient-ils.
Futurs membres
Puisque le projet a été populaire cette année, Valérie Séguin prévoit le présenter à nouveau aux élèves l’automne prochain, d’autant plus qu’il y aura des postes à combler après le départ des finissants. Néanmoins, étant donné sa popularité, la TES n’est pas inquiète de trouver des volontaires.
«J’ai une liste d’attente et je sais que plusieurs élèves de 4e année sont intéressés à se joindre au groupe», révèle-t-elle.
Si jamais le projet ne dure qu’une seule année, il leur aura au moins inculqué les valeurs d’entraide, d’empathie, de la débrouillardise et de l’engagement.
