VIDÉOS – Projet «Tomatosphère» à Sainte-Catherine : de l’espace… au potager !

le mercredi 19 avril 2023

Peut-on faire pousser des tomates à partir de graines qui ont voyagé dans l’espace? Des élèves de 5e année à l’école primaire Saint-Jean à Sainte-Catherine tentent l’expérience depuis le 13 avril grâce à l’aide de semences transportées par l’astronaute David Saint-Jacques lors de sa mission en 2018.  

 

 

Dans la classe de Kathy Lajeunesse, l’excitation est palpable. Le projet «Tomatosphère», initié par l’Agence spatiale canadienne, s’apprête à décoller.

Deux groupes reçoivent chacun un sachet; l’un contient des semences issues de l’espace, l’autre, des graines qui sont restées sur terre. Pour ne pas fausser les données, impossible d’identifier lequel a fait un séjour dans la station spatiale, mais chaque élève espère être tombé sur le bon.

«C’est vraiment cool de savoir que certaines de ces semences ont voyagé dans l’espace. C’est ce qui rend le projet intéressant», affirme Léo, qui a cultivé des tomates chez lui à la maison.

«C’est un projet le fun, mais c’est un peu long parce qu’on a vraiment hâte de savoir quel groupe aura planté les tomates de l’espace», enchaîne Zoé, pendant qu’elle regarde sa camarade arroser les petits contenants de terre qui accueilleront les semences.

Le dévoilement aura lieu à la fin de l’année scolaire, lorsque les graines auront éclos et qu’elles seront prêtes à être transplantées dans un potager. D’ici là, les élèves devront suivre attentivement les étapes de la germination, puis consigner leurs observations dans un journal de bord. Celui-ci sera remis à l’Agence spatiale canadienne qui l’étudiera pour comprendre les effets de l’espace sur la nourriture.

«Ce qu’on cherche à savoir, c’est s’il est réaliste de penser que des fruits et légumes puissent pousser un jour dans un vaisseau spatial. Dans un contexte où les astronautes souhaitent explorer la planète Mars et que ce voyage durerait plusieurs années, la question est intéressante, puisqu’on ne peut pas y amener de la nourriture pour une aussi longue période», explique Mme Lajeunesse, enseignante.

 

 

Nouvel intérêt

Celle-ci s’est intéressée au projet «Tomatosphère» par hasard sur Internet, raconte-t-elle. Ce dernier existe depuis 2001 et a été déployé dans plusieurs écoles au Canada. Celles-ci n’ont qu’à s’inscrire en ligne pour recevoir l’équipement nécessaire.

«On est dans une ère où on encourage les gens à faire pousser leurs propres fruits et légumes, fait-elle remarquer. J’ai un intérêt pour les potagers, le compost, etc. C’est important de parler d’environnement.»

Les élèves ont été emballés à l’annonce du projet, notamment parce que ce dernier «les sort des mathématiques et du français!» lance Mme Lajeunesse en riant. L’idée de repartir avec leurs plants leur plaît également, ont-ils affirmé à l’unanimité.

«Est-ce que le changement d’atmosphère affecte les semences? C’est ce qu’on souhaite découvrir.» -Kathy Lajeunesse, enseignante

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Kathy Lajeunesse est l’instigatrice du projet «Tomatosphère» à l’école Saint-Jean à Sainte-Catherine. (Photo : Le Reflet – Denis Germain)