Le 1er avril, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a été clair et précis en entrevue. Compte tenu du financement de 250 M$ accordé par le gouvernement du Québec et de toutes les mesures pour donner plus de pouvoir aux policiers dans leur lutte contre la violence armée, le Service de police de la Ville de Montréal et son nouveau directeur Fady Dagher ont tous les outils pour y faire face.
Contrairement à ses prédécesseurs, le ministre demande maintenant des résultats concrets et affirme que la balle est dans le camp des policiers. C’est tout à fait normal qu’il veuille que les choses bougent.
La violence armée n’a pas diminué dans les dernières semaines dans la région métropolitaine de Montréal. Des citoyens de la Rive-Sud, notamment, m’ont dit être inquiets, et avec raison. Les gangs criminels qui contrôlent les armes à feu et qui sont à l’origine de ces gestes violents ont carrément l’air de se foutre des policiers.
Il est vrai que le travail sur le terrain ne relève pas seulement de la police; il existe des organismes communautaires aussi qui contribuent. Mais, à mon avis, il est grand temps que les tribunaux et le Directeur des poursuites criminelles et pénales prennent leurs responsabilités. Ce n’est pas parce qu’une personne décide de collaborer qu’on doit réduire sa sentence. Même ceux qui n’ont pas tiré, mais qui étaient présents lors de ces événements devraient être punis. Et surtout, quand des accusations graves impliquant l’utilisation d’armes à feu dans des lieux publics sont portées, les tribunaux devraient toujours s’opposer à la remise en liberté de ces individus. Il faut qu’un message clair et direct soit lancé au milieu criminel.
10-4!
(Propos recueillis par Gravité Média)