L’auteure et maître en yoga, Nicole Bordeleau convie les lecteurs à découvrir la méditation avec son plus récent ouvrage intitulé Revenir au monde. La résidente de Sainte-Catherine répond aux questions du Reflet.
À qui s’adresse votre livre ?
«À tous ceux qui ont un intérêt envers la pratique de la méditation. Ce n’est pas un guide parlant de la pratique formelle de la méditation où il faut s’asseoir sur un coussin, les yeux fermés, et se concentrer sur sa respiration. J’étais plutôt intéressée à partager avec les gens ce que 25 ans de méditation m’avaient apportée sur le plan personnel. Souvent, les gens vont me dire qu’ils méditent une demi-heure ou une heure par jour. C’est merveilleux, c’est extraordinaire, mais il reste 23 autres heures. Qu’est-ce qu’on fait avec elles? C’est ce que j’aborde notamment dans le livre.»
D’où vous est venue l’idée ?
«Il y a deux ans, je suis allée chez mon coiffeur et il m’a présenté deux livres qu’il avait achetés et qui lui avaient coûté presque une centaine de dollars. Il me disait qu’aucun de ces ouvrages ne lui apprenait comment méditer de façon pratico-pratique. J’ai compris qu’il cherchait un livre qui pouvait lui expliquer qu’est-ce qui se passe quand il médite. Par exemple, pourquoi mes pensées ne s’arrêtent-elles pas? Pourquoi y a-t-il une voix dans ma tête? Je me suis dit alors «quel beau défi» pour moi d’écrire un livre très simple, mais sur ce vaste sujet.»
Ce livre est-il aussi une façon de démystifier la méditation ?
«Il y a beaucoup de mythes et de préjugés autour de la méditation. Il y a des gens qui pensent que méditer c’est être zen, calme, qu’ils vont trouver un vide total, qu’ils vont atteindre un état second! Il y a sûrement des formes de méditation qui permettent ce genre de besoin. La méditation que je pratique et que j’enseigne, c’est une méditation de pleine présence, c’est-à-dire de demeurer présent à ce qu’on vit, ce qu’on pense, ce qu’on fait, et ce, sans jugement. Le moment présent contient tout ce dont nous avons besoin. Si on est pleinement présent, le cœur, le corps et l’esprit dans l’instant même, tout est là. On se sent apaisé, en pleine confiance, on profite mieux de nos petites joies et on traverse mieux les moments difficiles.»
Vos chapitres sont courts et ne semblent ne pas être reliés les uns aux autres. Cet effet littéraire est voulu ?
«Il fallait que je trouve les bons mots, le bon rythme et je crois que sans exagération que j’ai fait 50 versions de ce livre avant de le publier. C’est un sujet qui peut être très dense et il y a mille et une façons d’en parler. Je voulais que ça soit clair, que ça puisse se suivre. Il était important de plonger en profondeur dans le sujet avec des chapitres courts. On peut lire le livre en suivant l’ordre des chapitres au gré des pages.»
Autres ouvrages de Nicole Bordeleau
L’art de se réinventer (2015)
Zénitude et double espresso (2014)
Vivre, c’est guérir (2012)
