Zone d’innovation à Longueuil : « Le plus grand projet économique de l’histoire de la Ville »

le samedi 20 janvier 2024

Des centaines d’acteurs de l’industrie de l’aérospatiale étaient présents dans un hangar de l’École nationale d’aéronautique (ÉNA) pour une grande rencontre avec Catherine Fournier, mairesse de Longueuil, dans le cadre de l’annonce du plan directeur de la future zone d’innovation à Saint-Hubert, le 19 janvier.

Lors de son discours, la mairesse a signifié son souhait que Longueuil devienne la «capitale de l’innovation au Québec».

«Je suis très fière de constater l’effervescence qui court à Longueuil actuellement autour du projet, a-t-elle affirmé au Courrier du Sud. On sent que l’ensemble des partenaires sont mobilisés, notamment les grands joueurs de notre territoire, les entreprises et les institutions académiques […] Je pense que ça positionne Longueuil stratégiquement sur le plan économique et ça participe à la fierté de la collectivité.»

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Catherine Fournier a animé un panel de discussion en compagnie de Pascal Désilets, directeur de l’ÉNA, Alexandre Gagnon, VP des affaires corporatives chez Pratt & Whitney Canada et Étienne Ferland, Directeur général chez H55 Canada. (Photo: Le Courrier du Sud – Guillaume Gervais)

Elle entrevoit beaucoup de collaboration entre les nombreux partenaires qui sont déjà présents comme l’ÉNA, Pratt & Whitney et le fabricant de blocs-batteries H55 et ceux qui s’établiront dans les prochaines années, telle l’École de technologie supérieure (ÉTS) qui mettra en place un campus. La Ville a d’ailleurs fait le choix stratégique de éserver la vente des terrains à des entreprises de l’industrie aérospatiale.

«Nous pouvons compter sur des joueurs majeurs dans notre écosystème, poursuit Mme Fournier. La synergie, la collaboration et les partenariats entre les entreprises vont être fortement encouragés pour stimuler l’innovation.»

Un nouveau milieu de vie

Catherine Fournier espère que la zone d’innovation deviendra un endroit où tous ceux qui sont impliqués pourront y vivre et par le fait même, épondra à la crise du logement, une de ses priorités en tant que mairesse.

«Le secteur de la zone d’innovation doit être exemplaire en favorisant une mixité d’usages où les composantes ésidentielles, industrielles, institutionnelles et commerciales seront complémentaires afin d’assurer un éel milieu de vie, estime-t-elle. On peut parler d’un potentiel de 2 000 logements dans un rayon de 1 km de l’aéroport [de Saint-Hubert].»

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La conférence était présentée devant des centaines de personnes. (Photo: Le Courrier du Sud – Guillaume Gervais)

Pascal Désilets, directeur de l’ÉNA, considère que les étudiants seront les grands bénéficiaires de ce projet de zone d’innovation.

«Ça représente la prochaine étape où nous voulons aller, indique-t-il. Avec notre projet d’Aérocampus qui regroupe l’ÉTS, l’ÉNA, le Centre technologique en aérospatiale, ça vient créer cet écosystème. On est déjà très bien implanté en étant la plus grande école en aérotechnique au monde, donc s’associer avec une université et des entreprises donne des possibilités extraordinaires pour nos étudiants.»

Mme Fournier se dit consciente des enjeux de mobilité dans le secteur, qui selon elle, «est loin d’être optimale» et prévoit s’y attaquer.

«On doit faire de la mobilité l’un des principaux piliers de notre action, explique-t-elle. On souhaite articuler cet axe autour d’une mobilité durable en tirant profit du potentiel attractif de la gare exo Longueuil-Saint-Hubert, d’une offre par bus accrue à destination du métro Longueuil et du REM ainsi qu’un éseau cyclable complet et sécuritaire.»

Elle se dit à l’écoute des citoyens qui auraient des préoccupations quant à la croissance de la circulation dans le secteur.

«Je pense que les préoccupations sont totalement légitimes, mais la zone d’innovation représente une occasion inégalée de pouvoir aborder ces enjeux et trouver des solutions, puisque l’ensemble des partenaires sont impliqués, non seulement les institutions et les entreprises privées, mais aussi les autres paliers de gouvernement, soutient-elle. On va mettre de l’avant de la collaboration pour trouver de bonnes solutions et la Ville va participer activement au financement des infrastructures qui vont nous permettre d’améliorer la fluidité du secteur en partenariat avec Québec et Ottawa.»

Elle donne en exemple l’urbanisation du chemin de la Savane qui va permettre «d’ajouter une piste cyclable sur la portion située entre la rue du -100 et du boulevard Clairevue».

Mme Fournier estime que le projet qui s’étale sur les 20 prochaines années engendrera des retombées économiques substantielles.

«En 2042, notre vision prévoit qu’il va y avoir une effervescence avec les établissements des nouvelles entreprises et que grâce aux revenus fonciers généés, ça va représenter 37 M$ écurrents chaque année», se éjouit-elle.

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Jean-François Lévesque, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud, Catherine Fournier, mairesse de Longueuil et Isabelle Foisy, présidente de la CCIRS. (Photo: Le Courrier du Sud – Guillaume Gervais)